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Details The Presidency of the Council of the European Union is rotated between European Union member states every six months. There is no single president but rather the task is undertaken by an entire national government, which hence allows that state to influence the direction of European Union policy for their term. The French Presidency has drawn up its programme with the intention of responding to the chief concerns of citizens energy and the climate, migration issues, agriculture, and security and date July 2008 Specifications Diameter - Thickness - Weight - Edge Combination of the number 2 and ** repeated six times DescriptionPrĂ©sidence du Conseil de l’Union europĂ©enne au deuxiĂšme semestre de 2008 / Presidency of the Council of the European Union in the second half of 2008. Avers / Obverse : Sur le cƓur la date 2008, dont le Le drapeau europĂ©en a temporairement Ă©tĂ© installĂ© sous le monument pour cĂ©lĂ©brer la prĂ©sidence française de l'Union europĂ©enne, qui a dĂ©butĂ© le 1er Une premiĂšre version de cet article, publiĂ©e samedi 1er janvier, rapportait que le drapeau français avait Ă©tĂ© "retirĂ©" de l'Arc de Triomphe avant de hisser celui de l'Union europĂ©enne. ContactĂ© par franceinfo dimanche, l'ElysĂ©e rappelle que le drapeau français n'est prĂ©sent sous le monument que lors de "cĂ©rĂ©monies ou d'occasions particuliĂšres", ce qui n'Ă©tait pas le cas fin dĂ©cembre. Le drapeau tricolore n'a donc pas Ă©tĂ© "remplacĂ©" par celui de l'UE. Ce dernier a Ă©tĂ© installĂ© seul, sans le drapeau français, alors que les deux drapeaux Ă©taient prĂ©sents lors de la prĂ©cĂ©dente prĂ©sidence française de l'UE, en 2008. Nous avons corrigĂ© notre article en consĂ©quence et prĂ©sentons nos excuses Ă  nos lecteurs. Ce sont quelques centimĂštres carrĂ©s de tissu qui ont dĂ©clenchĂ© une polĂ©mique. Ou plutĂŽt leur absence. Pour cĂ©lĂ©brer la prĂ©sidence française de l'Union europĂ©enne, qui dĂ©marre le 1er janvier, l'ElysĂ©e a hissĂ© sous l'Arc de Triomphe le drapeau europĂ©en. Or, lors de la derniĂšre prĂ©sidence française de l'UE, en 2008, l'ElysĂ©e avait dĂ©cidĂ© que les deux drapeaux, français et europĂ©en, flotteraient de concert sous le monument durant toute la pĂ©riode. >> L'article Ă  lire pour tout savoir sur la prĂ©sidence française de l'UE D'autres cĂ©lĂ©brations ont eu lieu vendredi, telle l'illumination en bleu de nombreux monuments français comme la Tour Eiffel Ă  Paris ou le Capitole Ă  Toulouse. Lors de ses vƓux aux Français, vendredi soir, Emmanuel Macron a Ă©galement insistĂ© sur la force de l'Union europĂ©enne. "Notre Europe est bien le seul chemin par lequel la France sera plus forte face aux fracas du monde et des grandes puissances", a-t-il notamment lancĂ©. Peu sensibles au geste, l'extrĂȘme droite et une partie de la droite ont vivement condamnĂ© l'absence du drapeau français sous l'Arc de Triomphe. La candidate du Rassemblement national RN Ă  l'Ă©lection prĂ©sidentielle, Marine Le Pen, a annoncĂ© samedi, dans un communiquĂ©, qu'elle allait dĂ©poser "dans les prochaines jours" un recours devant le Conseil d'Etat pour contester la dĂ©cision de faire flotter le drapeau de l'Europe sous l'Arc de Triomphe, accompagnĂ© d'une demande "de suspension, en rĂ©fĂ©rĂ©". Elle s'est dite "outrĂ©e" par cette "provocation" qui, selon elle, "offense ceux qui se sont battus pour la France", puisque les deux drapeaux flottent au-dessus de la tombe du Soldat inconnu. Je suis outrĂ©e que le drapeau français ait Ă©tĂ© remplacĂ© par celui de l’Union europĂ©enne sous l’Arc de Triomphe, au-dessus de la tombe du soldat provocation offense ceux qui se sont battus pour la France. Je demande Ă  E. Macron de rĂ©tablir notre drapeau national. — Marine Le Pen MLP_officiel December 31, 2021 Son concurrent d'extrĂȘme droite Eric Zemmour a ensuite dĂ©plorĂ© un "outrage". L'Arc de Triomphe sous Macron aprĂšs le saccage et l'empaquetage, l’outrage. — Eric Zemmour ZemmourEric December 31, 2021 Nicolas Dupont-Aignan, Ă©galement candidat Ă  la prĂ©sidentielle, a quant Ă  lui estimĂ© qu'Emmanuel Macron Ă©tait un "profanateur". Ce soir, le drapeau europĂ©en flotte sous l’Arc de Triomphe en lieu et place du drapeau français ! Emmanuel Macron est un profanateur qui piĂ©tine nos couleurs nationales ! Jamais je ne lui pardonnerai cela ! » — N. Dupont-Aignan dupontaignan December 31, 2021 C'est ensuite la candidate des RĂ©publicains, ValĂ©rie PĂ©cresse, qui a rĂ©agi. "PrĂ©sider l'Europe, oui, effacer l'identitĂ© française, non !", a-t-elle tweetĂ©. PrĂ©sider l’Europe oui, effacer l’identitĂ© française non! Je demande solennellement Ă  Emmanuel Macron de rĂ©tablir notre drapeau tricolore Ă  cĂŽtĂ© de celui de l’Europe sous l’arc de Triomphe. Nous le devons Ă  tous nos combattants qui ont versĂ© leur sang pour lui. — ValĂ©rie PĂ©cresse vpecresse December 31, 2021 "Soyons clairs le drapeau de l'Union europĂ©enne n’a pas 'remplacĂ©' le drapeau de la France, qui n’est dĂ©ployĂ© que pour les cĂ©rĂ©monies", a tweetĂ© le secrĂ©taire d'Etat aux Affaires europĂ©ennes, ClĂ©ment Beaune, face Ă  la polĂ©mique. "En 2008, Nicolas Sarkozy avait organisĂ© une cĂ©rĂ©monie pour rallumer la flamme avec les commissaires europĂ©ens, d'oĂč la prĂ©sence alors des deux drapeaux", a-t-il rappelĂ©. Ce dispositif est "en place pour quelques jours" avait-il prĂ©cisĂ© plus tĂŽt sur BFMTV. "Le drapeau français sera Ă©videmment rĂ©installĂ© ensuite, sans le drapeau europĂ©en." DĂšs la nuit de samedi Ă  dimanche, le drapeau europĂ©en a Ă©tĂ© retirĂ©, a appris franceinfo auprĂšs de l'ElysĂ©e. Une rĂ©ponse Ă  la polĂ©mique ? Non, assure le Palais, qui prĂ©cise que le calendrier initial prĂ©voyait que le drapeau europĂ©en ne soit installĂ© que deux jours sous le monument. "Il avait Ă©tĂ© prĂ©vu que le drapeau europĂ©en soit installĂ© le 31 dĂ©cembre et le 1er janvier pour marquer le coup d'envoi symbolique de la prĂ©sidence française de l'Union europĂ©enne. Il a Ă©tĂ© retirĂ© selon le calendrier prĂ©vu".
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2€ France 2008 commĂ©morant la "PrĂ©sidence française du Conseil de l'Union EuropĂ©enne". Cette piĂšce a Ă©tĂ© dessinĂ©e par le cĂ©lĂšbre designer Philippe Starck. La partie interne de la piĂšce est constituĂ© par l'inscription: 2008 PRÉSIDENCE FRANÇAISE UNION EUROPÉENNE RF. La marque de la Monnaie de Paris (corne d'abondance) et celle International Europe RĂ©servĂ© aux abonnĂ©s À partir du 1er janvier, la France assurera pour six mois la prĂ©sidence tournante de l’Union europĂ©enne. En pleine campagne pour la prĂ©sidentielle. La France va assurer Ă  partir du 1er janvier la prĂ©sidence » tournante, et ce, pendant six mois. © XOSE BOUZAS / Hans Lucas via AFP La prĂ©sidence française de l’Union europĂ©enne PFUE n’arrive que tous les treize ans. Vous en entendrez forcĂ©ment parler, mais quand mĂȘme moins que du Covid-19, de Miss France ou de l’élection prĂ©sidentielle 2022. Et c’est normal la prĂ©sidence de l’UE n’est pas un moment magique » qui permettrait Ă  la France de dominer l’Europe son rĂȘve napolĂ©onien de toujours. Bien au contraire ! Pour en savoir plus, nous avons ici les rĂ©ponses aux questions que vous ne vous posez Macron va-t-il ĂȘtre le prĂ©sident de l’Europe ?Non. Il y a une nuance sĂ©mantique de taille la France assure la prĂ©sidence » tournante pendant six mois de janvier Ă  juillet, mais Emmanuel Macron n’est pas le prĂ©sident de l’Europe. D’abord, ce titre officiel n’existe pas. Les États membres, jaloux de le... Je m'abonne Tous les contenus du Point en illimitĂ© Vous lisez actuellement Ce qu’il faut savoir sur la prĂ©sidence française de l’Union europĂ©enne 58 Commentaires Commenter Vous ne pouvez plus rĂ©agir aux articles suite Ă  la soumission de contributions ne rĂ©pondant pas Ă  la charte de modĂ©ration du Point. Vous ne pouvez plus rĂ©agir aux articles suite Ă  la soumission de contributions ne rĂ©pondant pas Ă  la charte de modĂ©ration du Point.
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Accueil > Boutiques > Euros QuantitĂ© Ajouter au panierType 2 Euro PRÉSIDENCE FRANÇAISE DE L’UNION EUROPÉENNE tranche BDate 2008Nom de l'atelier/ville PessacQuantitĂ© frappĂ©e cupro-nickelDiamĂštre 25,75 mmAxe des coins 12 8,50 cannelures fines continues et 2 ** rĂ©pĂ©tĂ© six fois insculpĂ© Ă  l'endroit puis Ă  l' piĂšce de 2 Euro commĂ©morative circulante de la France aprĂšs la 2 Euro Cinquantenaire du TraitĂ© de Rome 2007. Le thĂšme retenu pour 2008 est la prĂ©sidence française du conseil de l’Union europĂ©enne de juillet Ă  dĂ©cembre 2008. Le dessin de la piĂšce a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© par le designer Philippe Starck.. HistoriqueFRANCE utilise des cookies pour vous garantir une meilleure expĂ©rience utilisateur et rĂ©aliser des statistiques de visites. Pour faire disparaĂźtre le bandeau, vous devez accepter ou refuser leur utilisation en cliquant sur les boutons correspondants. En savoir plus x

Monetacelebrativa della Presidenza francese al Consiglio dell’ Unione Europea nella seconda metà del 2008. Sulla moneta ù riportata la dicitura: '2008 PRÉSIDENCE FRANÇAISE UNION EUROPÉENNE RF'. Paese: Francia Valore nominale: 2 euro Anno: 2008 Composizione parte interna: nichel - ottone Composizione parte esterna: rame - nichel Diametro: 25,75 mm Peso:

À l'occasion du dĂ©but de la prĂ©sidence française de l'Union europĂ©enne, notre pays marque le coup. Pour souligner aussi le vingtiĂšme anniversaire du passage Ă  la monnaie unique, une nouvelle piĂšce de deux euros va voir le jour. Avis aux collectionneurs et aux curieux de la numismatique. La nouvelle piĂšce de deux euros va bientĂŽt arriver sur le marchĂ©. Elle sera mise en circulation Ă  partir du 1er janvier. L'occasion de marquer symboliquement l'anniversaire de la monnaie unique qui cĂ©lĂšbre ses 20 ans, mais aussi pour la prĂ©sidence française de l'UE. DĂ©voilĂ©e ce jeudi 9 dĂ©cembre par ClĂ©ment Beaune, le secrĂ©taire d'Etat aux Affaires europĂ©ennes, la nouvelle piĂšce de deux euros est tout en symboles. C'est d'ailleurs la premiĂšre fois qu'en France, nous changeons le dessin de cette piĂšce" a-t-il prĂ©cisĂ©. Le dessin expliquĂ© CĂŽtĂ© inscriptions, on retrouve sur la piĂšce le signe "RF" pour RĂ©publique Française, l'annĂ©e "2022" pour le millĂ©sime de la piĂšce. Le dessin lui, reprĂ©sentera des feuilles d'olivier et de chĂȘne, soit des essences symbolisant respectivement la sagesse et la force. Le symbole sera encadrĂ© par un hexagone et dans les feuilles du haut, la devise "libertĂ©, Ă©galitĂ©, fraternitĂ©" est inscrite. Au pied de cet arbre, Ă  gauche, une corne d'abondance et Ă  droite le diffĂ©rent du graveur Joaquin Jimenez, le graveur gĂ©nĂ©ral de la Monnaie de Paris, qui signe le dessin. Sur la partie jaune de la piĂšce, des Ă©toiles encerclent la partie argentĂ©e, reprĂ©sentant les Ă©toiles du drapeau europĂ©en.
PiĂšcede 2 euros commĂ©morative France 2008 de la monnaie de Paris commĂ©morant la PrĂ©sidence française du conseil de l’Union europĂ©enne. Cette piĂšce a Ă©tĂ© dessinĂ©e par le designer Philippe Starck. - PiĂšce qualitĂ© Belle Epreuve, vendue sous capsule dans son coffret d’origine Monnaie de Paris avec certificat.
QualitĂ© BU RĂ©fĂ©rence 29394Attention derniers articles en stock En achetant ce produit vous pouvez gagner jusqu'Ă  35 points de fidĂ©litĂ©. Votre panier totalisera 35 points de fidĂ©litĂ© Envoyer Ă  un ami Imprimer Fiche techniquePaysFranceValeurs facialesCoffret Brillant UniverselDates2008 Produits dans la mĂȘme catĂ©gorie FRANCE - COFFRET EURO BRILLANT UNIVERSEL CLASSIQUE 2007 - 8 PIECES 45,00 € 55,00 € FRANCE - COFFRET EURO BRILLANT UNIVERSEL 1999 - 8 PIECES 60,00 € FRANCE - COFFRET EURO BRILLANT UNIVERSEL 2006 - 8 PIECES 35,00 € 40,00 € FRANCE - COFFRET EURO BRILLANT UNIVERSEL 2004 - 8 PIECES 25,00 € FRANCE - 2 EURO 2018 - SIMONE VEIL 25,00 € FRANCE - KM 2366 - 10 EURO 2017 - AVIATION - A 380 65,00 € FRANCE - KM 2375 - 10 EURO 2017 - AVIATION - Spirit of St Louis 65,00 € BELGIQUE - 2 EURO 2016 - JEUX OLYMPIQUES A RIO - Coincard 14,00 € ALLEMAGNE - 2 EURO 2022 - 30 ANS DU PROGRAMME ERASMUS 3,20 € ALLEMAGNE - 2 EURO 2022 - 5 Ateliers A D F G J - 35 ANS DU PROGRAMME ERASMUS 14,90 € SLOVAQUIE - 2 EURO 2022 - 35 ANS DU PROGRAMME ERASMUS 3,20 € LUXEMBOURG - 2 EURO 2022 - 50 ANS DU DRAPEAU LUXEMBOURGEOIS 9,20 € LUXEMBOURG - 2 EURO 2022 - 10 ANS DE MARIAGE DU GRAND GUILLAUME ET DE STÉPHANIE 9,20 € LUXEMBOURG - 2 EURO 2022 - 35 ANS DU PROGRAMME ERASMUS 9,20 € AUTRICHE - 2 EURO 2022 - 35 ANS DU PROGRAMME ERASMUS 3,20 € ITALIE - 2 EURO 2022 - 35 ANS DU PROGRAMME ERASMUS 3,70 € AUTRICHE - COFFRET EURO BRILLANT UNIVERSEL 2022 - 8 PIECES euros 32,08 € GRECE - COFFRET EURO BRILLANT UNIVERSEL 2022 - CHIOS - 8 PIECES euros 30,00 € BELGIQUE - KM 388 - EURO 2019 - TOUR DE FRANCE - GRAND DEPART BRUXELLES - 100 ANS DU MAILLOT... 10,42 € PAYS BAS - COFFRET EURO BRILLANT UNIVERSEL 2003 - 8 PIECES - OCCASION 14,50 €
PhilippeLĂ©glise-Costa, nĂ© en 1966, est un haut fonctionnaire français . Il est notamment conseiller de François Hollande au palais de l'ÉlysĂ©e chargĂ© des questions europĂ©ennes de 2012 Ă  2015, secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral des Affaires europĂ©ennes de 2014 Ă  2017, et reprĂ©sentant permanent français auprĂšs de l'Union europĂ©enne depuis

1Le premier juillet2008, la France inaugurera la seconde prĂ©sidence tripartite de l’Union europĂ©enne UE [1]. Si le traitĂ© de Lisbonne entre en vigueur, la France, la SuĂšde et la RĂ©publique tchĂšque seront les derniers pays Ă  diriger l’UE avant que n’entre en fonction le nouveau prĂ©sident permanent du Conseil europĂ©en, et que la prĂ©sidence tournante de l’Union ne perde une partie de ses domaines de compĂ©tences [2]. 2La France devra gĂ©rer un agenda lĂ©gislatif particuliĂšrement chargĂ©. Si le traitĂ© de Lisbonne est ratifiĂ©, les rĂšgles de dĂ©cision de l’UE seront modifiĂ©es et les procĂ©dures lĂ©gislatives inachevĂ©es dans les domaines modifiĂ©s devront ĂȘtre relancĂ©es selon ces nouvelles rĂšgles. Il est donc capital de voir quels seront les dossiers lĂ©gislatifs qui pourront ĂȘtre clos d’ici Ă  dĂ©cembre2008, ou ceux dont la base lĂ©gale sera modifiĂ©e par l’entrĂ©e en vigueur du traitĂ© de Lisbonne. La grande majoritĂ© des parlementaires europĂ©ens ne souhaite pas la clĂŽture de certains dossiers, dans la mesure oĂč les prescriptions du traitĂ© de Lisbonne permettront au Parlement d’apporter des amendements via la procĂ©dure de codĂ©cision Ă  partir de janvier2009. Cet argument vaut aussi pour la politique commerciale commune. Le commissaire europĂ©en au commerce extĂ©rieur, Peter Mandelson, a dĂ©jĂ  signalĂ© aux parlementaires que les nĂ©gociations en cours sur les accords de partenariat Ă©conomique devraient ĂȘtre soumises Ă  la procĂ©dure de consentement suivant les nouvelles rĂšgles du traitĂ© de Lisbonne. La prĂ©sidence française devra donc consentir un important investissement dans les nĂ©gociations interinstitutionnelles europĂ©ennes, avec le Parlement, la Commission et le secrĂ©tariat du Conseil, pour identifier d’un commun accord les dossiers pouvant ĂȘtre menĂ©s Ă  terme d’ici dĂ©cembre2008 et ceux qui devront ĂȘtre revus selon les nouvelles rĂšgles. 3Une seconde raison explique la densitĂ© de l’agenda prĂ©sidentiel français Paris devra prĂ©parer la mise en Ɠuvre du traitĂ© de Lisbonne, pour autant que sa ratification n’échoue pas, par exemple lors du rĂ©fĂ©rendum irlandais le 12 juin. Cette prĂ©paration concerne d’abord les questions institutionnelles liĂ©es Ă  la crĂ©ation par le TraitĂ© de nouveaux services et fonctions. À Lisbonne n’ont Ă©tĂ© Ă©noncĂ©s que des principes de base, et la prĂ©sidence française devra conduire les nĂ©gociations sur l’installation des services qui seconderont le prĂ©sident du Conseil et le Haut ReprĂ©sentant. La mise en place du Service europĂ©en pour l’action extĂ©rieure SEAE, chargĂ© d’appuyer ce dernier et de complĂ©ter les services diplomatiques nationaux, est un dĂ©fi particuliĂšrement important. De plus, la France semble aussi avoir l’intention de mener la difficile mission des nĂ©gociations sur les nominations aux nouveaux postes. Le traitĂ© de Lisbonne laissant une large part Ă  l’interprĂ©tation, le simple fait d’avancer des noms a dĂ©jĂ  l’air de dĂ©finir la nature mĂȘme de ces postes. L’attribution d’une fonction Ă  tel ou tel homme politique connu pour son leadership et la force de ses ambitions europĂ©ennes prĂ©dĂ©terminera largement le rĂŽle et l’impact de ce nouveau poste. Cette remarque prend toute son importance pour le Haut ReprĂ©sentant Ă©galement vice-prĂ©sident de la Commission europĂ©enne et le prĂ©sident du Conseil europĂ©en les rĂŽles respectifs de ces deux personnages et du prĂ©sident de la Commission dans la reprĂ©sentation extĂ©rieure de l’Union pourront ĂȘtre sujets Ă  nombre de frictions. À l’heure actuelle, on ignore encore par exemple qui reprĂ©senterait l’UE Ă  un sommet du G8. 4Par ailleurs, les relations entre la future prĂ©sidence du Conseil europĂ©en et la prĂ©sidence tournante de l’Union restent Ă  dĂ©finir. Le succĂšs de la nouvelle structure tricĂ©phale de l’UE dĂ©pendra Ă©galement de la volontĂ© des États-membres d’allouer les ressources nĂ©cessaires au rĂŽle directeur de ces nouvelles fonctions [3], ainsi que de leur volontĂ© de coopĂ©rer avec les nouveaux responsables. Pour prendre un exemple, les gouvernements nationaux conservent leur propre politique Ă©trangĂšre. En consĂ©quence, il dĂ©pendra de la volontĂ© de tous les acteurs que les services nouvellement créés apportent effectivement une valeur ajoutĂ©e Ă  la direction europĂ©enne, en interne ou vis-Ă -vis des partenaires de l’Union. La conduite des nĂ©gociations sous la prĂ©sidence française, qui fera sans doute face Ă  des?positionnements trĂšs divers de la part des États-membres, sera cruciale pour l’efficacitĂ© des futures institutions. 5La troisiĂšme et derniĂšre raison de la densitĂ© de cet agenda est que la France a elle-mĂȘme dĂ©fini un certain nombre d’ambitions pour sa prĂ©sidence. Lors de diffĂ©rents discours prononcĂ©s dĂšs l’automne 2007, elle s’est fixĂ© des objectifs d’envergure dans le domaine de l’énergie et de la politique climatique, a souhaitĂ© dĂ©finir un pacte d’immigration » europĂ©en incluant une approche harmonisĂ©e des pratiques d’asile, et manifestĂ© le dĂ©sir de dĂ©velopper la Politique europĂ©enne de sĂ©curitĂ© et de dĂ©fense PESD. Elle lancera Ă©galement la controversĂ©e Union pour la MĂ©diterranĂ©e dĂšs le 13juillet 2008. En janvier2008, le prĂ©sident Nicolas Sarkozy a ajoutĂ© qu’il donnerait le coup d’envoi au dĂ©bat sur la rĂ©forme de la Politique agricole commune PAC. Cette ambition coĂŻncide dĂ©sormais avec la crise alimentaire mondiale qui presse les Occidentaux de revoir leurs pratiques traditionnelles de subventions et leur politique commerciale internationale. 6Enfin, la France a rĂ©pĂ©tĂ© qu’elle chercherait Ă  renforcer les mesures d’encouragement Ă  la croissance et Ă  l’emploi dans l’UE. De façon notable, elle a attirĂ© l’attention sur une Ă©ventuelle rĂ©forme de la zone euro, Ă©voquant mĂȘme l’introduction d’une innovation institutionnelle durant sa prĂ©sidence avec un sommet de l’Eurozone [4]. À ce jour, les initiatives concernant la gouvernance de l’Union Ă©conomique et monĂ©taire UEM n’ont reçu que peu de soutien, notamment de la part de l’Allemagne. Mais d’autres dynamiques pourraient se dĂ©velopper, si par exemple la crise des subprimes et la chute du dollar devaient peser davantage sur la zone euro l’Allemagne, dont l’économie est aujourd’hui la plus importante et la plus compĂ©titive de la zone, pourrait alors trouver intĂ©rĂȘt Ă  de telles discussions. Quelques leçons de la prĂ©sidence allemande 7L’agenda de la prĂ©sidence française semble particuliĂšrement ambitieux, surtout Ă©valuĂ© Ă  la lumiĂšre de l’expĂ©rience de la prĂ©sidence allemande de 2007. Tout d’abord, toutes les prioritĂ©s Ă©voquĂ©es cf. supra concernent des champs stratĂ©giquement importants et sont potentiellement conflictuelles. Pour bĂ©nĂ©ficier du soutien de ses 26partenaires, le gouvernement français devra faire preuve d’un trĂšs haut degrĂ© d’engagement, et consacrer des ressources importantes aux nĂ©gociations. Si la mĂȘme attention est accordĂ©e Ă  tous les axes de ce programme, il semble excessivement ambitieux d’atteindre des rĂ©sultats en seulement six mois. La prĂ©sidence allemande ne s’était fixĂ© que deux objectifs majeurs remettre le TraitĂ© constitutionnel sur les rails et nĂ©gocier la DĂ©claration du cinquantenaire de l’Union dans cette optique, et travailler Ă  la recherche d’un accord pour lancer une politique Ă©nergĂ©tique europĂ©enne– ce Ă  quoi elle est finalement parvenue au Conseil du printemps 2007. Hors ces deux efforts majeurs, la prĂ©sidence allemande s’est essentiellement concentrĂ©e sur l’avancement, sans trop de heurts, des politiques en cours. Les promesses de dĂ©part de Nicolas Sarkozy sont bien plus importantes puisqu’il affiche son intention de donner Ă  l’Union de nouvelles politiques » sur tous les terrains dĂ©signĂ©s comme les prioritĂ©s de la future prĂ©sidence française. 8La tĂąche semble d’autant plus difficile que les prĂ©sidences du Conseil du second semestre sont considĂ©rĂ©es comme des prĂ©sidences courtes ». Aucune rĂ©union du Conseil ou de ses groupes de travail ne sera vraisemblablement programmĂ©e durant tout le mois d’aoĂ»t, et la prĂ©sidence se clĂŽt sur les vacances de NoĂ«l, qui l’amputent aussi d’une semaine. La capacitĂ© de la France Ă  agir comme entrepreneur politique sur l’ensemble des prioritĂ©s annoncĂ©es est en outre limitĂ©e, comme nous l’avons dit, par les obligations qui doivent de toute façon ĂȘtre remplies Ă  cette pĂ©riode procĂ©dures lĂ©gislatives en cours et mise en Ɠuvre du traitĂ© de Lisbonne. 9De ce point de vue, une leçon intĂ©ressante peut ĂȘtre tirĂ©e de la prĂ©sidence allemande de 2007. Sur des sujets trĂšs dĂ©licats, elle a optĂ© pour une bilatĂ©ralisation des nĂ©gociations, moyen de gĂ©rer la complexitĂ© de la situation dans le Conseil et ses groupes de travail depuis l’élargissement de l’UE Ă  25membres en 2004. Cette mĂ©thode a Ă©tĂ© choisie pour la DĂ©claration de Berlin sur le 50e anniversaire de l’Union europĂ©enne et les nĂ©gociations sur l’avenir du TraitĂ© constitutionnel, mais elle a aussi Ă©tĂ© appliquĂ©e Ă  des processus lĂ©gislatifs trĂšs difficiles, par exemple dans les domaines de la Justice et de l’IntĂ©rieur, oĂč il Ă©tait trĂšs difficile de parvenir Ă  un consensus. Cette approche est trĂšs exigeante en temps et en ressources, et ne peut ĂȘtre mise en Ɠuvre que par de grands pays disposant d’une Ă©quipe diplomatique se consacrant entiĂšrement Ă  la gestion de la prĂ©sidence europĂ©enne. MĂȘme si la France dispose de la force de frappe diplomatique nĂ©cessaire, ces ressources doivent pouvoir ĂȘtre concentrĂ©es en cas de besoin sur les initiatives essentielles, et non dispersĂ©es entre des missions trop nombreuses au mĂȘme moment. Le fonctionnement de la prĂ©sidence allemande a montrĂ© que la hiĂ©rarchisation des prioritĂ©s constitue un Ă©lĂ©ment clĂ© du succĂšs [5]. 10La prĂ©paration de la prĂ©sidence française, en amont de la prise de fonction, semble encore se prĂ©senter comme une entreprise assez dĂ©licate. La France doit faire face Ă  diffĂ©rentes contraintes, dont les plus Ă©videntes ont trait Ă  la ratification en cours du traitĂ© de Lisbonne. Pour ne pas mettre en danger cette ratification par l’Irlande ou par la Grande-Bretagne, Paris doit veiller Ă  ne pas faire de dĂ©clarations trop ambitieuses, par exemple dans le domaine de la PESD, oĂč une percĂ©e rĂ©ussie pourrait pourtant ĂȘtre un succĂšs clĂ© de la prĂ©sidence française. Autre contrainte, la nĂ©cessitĂ© de faire profil bas durant les mois prĂ©cĂ©dant son entrĂ©e en fonction, pour Ă©viter d’éventuels reproches du prĂ©dĂ©cesseur, la SlovĂ©nie, si la France paradait en scĂšne avant mĂȘme d’y ĂȘtre montĂ©e. Les relations avec les partenaires 11Toutes les relations bilatĂ©rales ne seront cependant pas aisĂ©es ni sans Ă -coups pour la France. Durant sa prĂ©sidence, l’Allemagne avait eu Ă  composer avec deux de ses partenaires la Pologne tout d’abord, menĂ©e par le tandem eurosceptique des frĂšres Jaroslaw et Lech Kaczynski, le second partenaire difficile » du moment n’étant autre que la France, concentrĂ©e sur ses Ă©lections de mai2007. Jusqu’à cette date, il Ă©tait malaisĂ© de savoir quelle position la France adopterait envers le projet central de la prĂ©sidence allemande de l’UE, Ă  savoir la relance, sous une forme rĂ©visĂ©e, du contenu politique du TraitĂ© constitutionnel. Poursuivant la nĂ©gociation d’un mandat dĂ©taillĂ© pour la confĂ©rence intergouvernementale devant, au second semestre 2007, mettre la derniĂšre touche au traitĂ© de Lisbonne, le sommet de juin 2007 doit aussi son succĂšs Ă  un appui crucial celui du prĂ©sident français nouvellement Ă©lu, qui y a soutenu les initiatives allemandes. 12Il n’y a pas de cas similaire Ă  l’horizon de la prĂ©sidence française. NĂ©anmoins, le paysage politique au sein de l’Union reste une variable dĂ©terminante. L’établissement de relations de travail constructives avec tous les États-membres, y compris les plus petits, constitue un prĂ©requis essentiel de toute rĂ©ussite. Or, Ă  plusieurs reprises durant sa premiĂšre annĂ©e de mandat, le prĂ©sident français a surpris » ses partenaires par des choix et des dĂ©clarations que certains ont pu ressentir comme n’ayant pas fait l’objet de concertation, voire mĂȘme franchement unilatĂ©rales. 13Les relations franco-allemandes ont par exemple Ă©tĂ© soumises Ă  de sĂ©vĂšres tiraillements depuis l’automne 2007, et ne se sont que rĂ©cemment dĂ©tendues, quand une position commune sur l’Union pour la MĂ©diterranĂ©e a pu ĂȘtre trouvĂ©e, juste avant le Conseil europĂ©en de mars2008. Le rĂ©cent sommet franco-britannique n’a eu que de modestes rĂ©sultats politiques, principalement Ă  cause de contraintes intĂ©rieures auxquelles le Premier ministre britannique fait face, et qui l’empĂȘchent de prendre des engagements europĂ©ens avant la ratification du TraitĂ©, mais aussi en raison de son manque d’ambition europĂ©enne plus gĂ©nĂ©ral. Mais pour faire progresser la PESD, Paris a besoin de Londres comme partenaire majeur. Les relations avec le gouvernement italien restent Ă  construire, avec un Silvio Berlusconi connu pour son comportement eurosceptique et imprĂ©visible sur la scĂšne europĂ©enne. Les pronostics sont que l’Italie sera un partenaire aussi difficile que lors des deux prĂ©cĂ©dents mandats de Berlusconi 1994-1996 et 2001-2006, ce dernier gouvernant, cette fois encore, avec la trĂšs droitiĂšre et eurosceptique Ligue du Nord. 14Concernant la Pologne, la prĂ©paration bilatĂ©rale de la prĂ©sidence française avait d’abord subi un coup d’arrĂȘt aprĂšs l’annulation de derniĂšre minute d’un sommet entre les deux pays censĂ© impliquer une importante dĂ©lĂ©gation française [6]. Mais le sommet bilatĂ©ral du 28 mai 2008 a permis d’aborder quelques questions Ă©pineuses comme par exemple l’Union pour la MĂ©diterranĂ©e, Ă  laquelle la Pologne n’accorde pas de prioritĂ© politique. En revanche, la Pologne profite de l’occasion pour exiger de l’UE, appuyĂ©e par la SuĂšde, de resserrer les liens avec les voisins orientaux, de l’Ukraine Ă  la GĂ©orgie. La prĂ©sidence française se trouvera alors devant le jeu politique connu depuis les annĂ©es 1990 qui consiste Ă  trouver un Ă©quilibre dĂ©licat entre initiatives concernant les voisinage Sud et Est de l’Union. Le deuxiĂšme sujet important concerne le renforcement de la PESD. MalgrĂ© la rĂ©cente dĂ©claration de la Pologne sur l’importance accrue de la coopĂ©ration en matiĂšre de sĂ©curitĂ© Ă  l’échelle europĂ©enne, des perspectives communes et des projets communs restent Ă  trouver. Face Ă  la volontĂ© française de rĂ©former la PAC, et du fait que la Pologne tient fermement au maintien des subventions directes sans versements nationaux complĂ©mentaires, d’autres entretiens bilatĂ©raux seront nĂ©cessaires. Varsovie souhaite aussi maintenir de fortes politiques rĂ©gionales et de cohĂ©sion, tout en argumentant que l’UE risque de devoir augmenter ses dĂ©penses totales. La Pologne pourrait Ă©galement exprimer des positions particuliĂšres sur certains enjeux Ă©nergĂ©tiques, incluant la relation Ă  la Russie, et ĂȘtre ici rejointe par les autres pays d’Europe centrale et orientale. Ceux-ci sont aussi susceptibles d’avoir une rĂ©action empreinte de scepticisme face aux initiatives françaises dans le champ des politiques socio-Ă©conomiques, par exemple sur la question d’une harmonisation dans l’Union des impĂŽts sur les sociĂ©tĂ©s. La prĂ©sidence française vue d’ailleurs
 15Tout comme l’Allemagne avant sa prĂ©sidence de 2007, la France doit faire face Ă  un soupçon particulier les grands pays sont en gĂ©nĂ©ral suspects d’ĂȘtre moins dĂ©sireux d’assumer la fonction de modĂ©rateur neutre entre tous les États-membres, fonction clĂ© de la prĂ©sidence. Sur les enjeux clĂ©s de l’Union, l’opinion gĂ©nĂ©rale leur prĂȘte des intĂ©rĂȘts importants et les moyens de les faire avancer. Dans le cas de la France, le souvenir de sa derniĂšre prĂ©sidence, en 2000, renforce cette inquiĂ©tude elle fut alors accusĂ©e de ne pas faire son travail en intermĂ©diaire honnĂȘte », mais plutĂŽt d’abuser de sa position dominante pour aller dans le sens de ses propres intĂ©rĂȘts [7]. 16En diverses occasions dans l’annĂ©e Ă©coulĂ©e, la France a de plus provoquĂ© quelques doutes quant Ă  son engagement europĂ©en et envers l’acquis communautaire [8]. Cela a dĂ©butĂ© avec les attaques du candidat Sarkozy contre la Banque centrale europĂ©enne BCE. La dĂ©claration du prĂ©sident Sarkozy selon laquelle il mettrait un terme aux quotas de pĂȘche europĂ©ens a beaucoup Ă©tonnĂ© ses partenaires il s’agit bien d’une politique communautaire, Ă  laquelle la France seule ne peut mettre un terme. L’annonce selon laquelle le gouvernement français subventionnerait ArcelorMittal pour maintenir en France des emplois susceptibles d’ĂȘtre dĂ©localisĂ©s s’opposait frontalement avec les politiques europĂ©ennes de contrĂŽle des aides Ă©tatiques. Surtout, la suggestion française de lancer une Union mĂ©diterranĂ©enne hors cadre communautaire avait provoquĂ© une forte opposition, en particulier en Allemagne. De mĂȘme, la visite de Nicolas Sarkozy Ă  l’Eurogroupe, pour expliquer que la France ne respecterait pas l’objectif de parvenir Ă  un budget Ă©quilibrĂ© en 2010, a ajoutĂ© Ă  l’impression selon laquelle engagements et rĂšgles europĂ©ens ne sont que d’une importance relative pour le chef de l’État français, face aux intĂ©rĂȘts nationaux. 17Les partenaires europĂ©ens de la France savent pourtant que Paris ne parle pas toujours d’une seule voix par rapport Ă  l’Union, ou sur un tel ton. Le secrĂ©taire d’État chargĂ© des Affaires europĂ©ennes Jean-Pierre Jouyet, le ministre des Affaires Ă©trangĂšres Bernard Kouchner, comme la grande majoritĂ© du personnel diplomatique, s’engagent pour que la France ait un rĂŽle constructif dans le processus d’intĂ©gration europĂ©en, tout spĂ©cialement si peu de temps avant de prendre les rĂȘnes de l’Union [9]. Dans la prĂ©paration de sa prĂ©sidence, la France fait des efforts pour afficher une prĂ©sence forte auprĂšs des institutions europĂ©ennes, Ă  Bruxelles et Ă  Strasbourg. Le Parlement europĂ©en, par exemple, a reçu une attention notable des leaders français trois visites de lui-mĂȘme, invitations Ă  des entretiens Ă  l’ÉlysĂ©e pour tous les prĂ©sidents de groupes parlementaires, frĂ©quents contacts entre Jean-Pierre Jouyet et les parlementaires, etc [10]. De bonnes relations avec le Parlement europĂ©en peuvent en effet se rĂ©vĂ©ler cruciales, comme la prĂ©sidence allemande de 2007 en a fait l’expĂ©rience [11]. Le couple franco-allemand et la prĂ©sidence française 18En dĂ©pit des liens gouvernementaux et administratifs Ă©troits qui existent entre la France et l’Allemagne, les responsables berlinois font partie de ceux qui, pendant quelques mois, ont observĂ© les manƓuvres du prĂ©sident français avec un scepticisme considĂ©rable. Certaines initiatives ont mĂȘme dĂ©clenchĂ© des tensions sĂ©rieuses, comme le projet d’une Union mĂ©diterranĂ©enne, ou les positions totalement opposĂ©es des deux pays sur la gouvernance de la zone euro. Pour la prĂ©sidence française de l’Union et bien au-delĂ , une relation constructive entre les deux partenaires demeure la condition nĂ©cessaire du succĂšs – pour autant que ce succĂšs soit dĂ©fini comme une progression de l’intĂ©gration europĂ©enne. 19Il est indiscutable que le tandem franco-allemand a perdu de son poids politique et de son pouvoir mobilisateur dans l’UE depuis les Ă©largissements de2004 et2008 qui ont vu l’Union passer de 15 Ă  27membres. Il est pourtant restĂ© au cƓur de tous les progrĂšs d’intĂ©gration de ces derniĂšres annĂ©es. Ceci concerne aussi bien les initiatives intĂ©gratrices Ă  l’échelle de toute l’Europe traitĂ© de Lisbonne, rĂ©forme du Pacte de stabilitĂ© et de croissance, initiatives conjointes Ă  la Convention europĂ©enne, etc., que la coopĂ©ration entre un nombre restreint d’États-membres Schengen, PrĂŒm, etc.. S’il existe une volontĂ© politique de faire avancer l’Union, institutionnellement ou politiquement, celle-ci ne peut se concrĂ©tiser sans que la France et l’Allemagne se trouvent au centre du mouvement. Le couple franco-allemand demeure un facteur clĂ© de tout progrĂšs d’intĂ©gration futur, aucun moteur » alternatif d’intĂ©gration europĂ©enne n’étant apparu. Nul autre groupe de pays n’a le poids de la France et de l’Allemagne, ni leur potentiel Ă  dĂ©gager un consensus europĂ©en. 20On peut aujourd’hui constater une certaine usure de l’idĂ©e d’intĂ©gration chez la plupart des membres de l’UE. L’horizon politique de la majoritĂ© d’entre eux se rĂ©duit dans les faits Ă  la ratification et Ă  la mise en Ɠuvre du traitĂ© de Lisbonne. Des rĂ©formes supplĂ©mentaires qu’il s’agisse des institutions ou des politiques ne sont pas Ă  l’ordre du jour et les appels antĂ©rieurs Ă  des projets d’intĂ©gration plus ambitieux n’ont guĂšre eu d’écho politique [12]. En dĂ©finitive, avec les deux Ă©conomies les plus importantes de l’Union europĂ©enne ensemble elles reprĂ©sentent 47% du produit national brut de l’UEM et 34% de celui de l’UE, la France et l’Allemagne mettent des moyens Ă  la disposition de leurs partenaires par exemple dans le domaine de la dĂ©fense. Cette capacitĂ© Ă  payer et Ă  partager renforce leur capacitĂ© et leur crĂ©dibilitĂ© globale au sein de l’Union. 21Une autre raison pour laquelle le couple franco-allemand demeure essentiel rĂ©side notamment dans l’affaiblissement politique de la Commission europĂ©enne. Le rĂŽle intĂ©grateur jouĂ© par exemple par Jacques Delors lorsqu’il Ă©tait prĂ©sident de la Commission pour la construction et la mise en place du marchĂ© unique et de l’UEM est aujourd’hui inconcevable. Dans une Union Ă©largie, avec des prĂ©fĂ©rences nationales divergentes et des degrĂ©s trĂšs variables d’expĂ©rience et d’aspiration europĂ©ennes, il est difficile pour un acteur supranational de jouer un rĂŽle important comme initiateur ou moteur politique, d’autant que la lĂ©gitimitĂ© de la Commission a dĂ©clinĂ©. La pĂ©riode de construction de l’Europe », oĂč la Commission trouvait un emploi naturel de bĂątisseur », est terminĂ©e, et l’acceptation de la Commission dans son rĂŽle traditionnel s’érode. Ceci est d’autant plus vrai des nouveaux adhĂ©rents qui ont rejoint l’Union Ă  un stade oĂč elle Ă©tait dĂ©jĂ  parvenue Ă  un degrĂ© de consolidation consĂ©quent. L’état actuel de la relation franco-allemande 22La relation bilatĂ©rale entre la France et l’Allemagne a connu un important renforcement administratif Ă  travers la DĂ©claration du 40e anniversaire du traitĂ© de l’ÉlysĂ©e en janvier2003. Depuis lors, un imposant rĂ©seau de coopĂ©ration gouvernementale et administrative a Ă©tĂ© mis en place. Dans les moments difficiles comme lors de l’aprĂšs-rĂ©fĂ©rendum, ce rĂ©seau a permis une coopĂ©ration bilatĂ©rale constante et la dĂ©finition d’un agenda commun, dont tĂ©moigne par exemple le travail du Conseil des ministres franco-allemand. Toutefois, ces processus de consultation n’ont eu qu’un impact restreint sur les initiatives politiques de grande envergure dans le cadre europĂ©en [13]. 23De plus, les rencontres de Blaesheim entre le prĂ©sident français et la chanceliĂšre allemande se sont rĂ©vĂ©lĂ©es ĂȘtre des Ă©changes confidentiels cruciaux, faisant progresser les questions bilatĂ©rales, europĂ©ennes, et internationales. Leur frĂ©quence – une rencontre toutes les six Ă  huit semaines jusqu’en 2007 – a apparemment Ă©tĂ© trĂšs utile pour la mise en place de positions conjointes. DĂ©but 2008, les mĂ©canismes de coopĂ©ration ont souffert ». Signe le plus visible l’ajournement de la rencontre de Blaesheim du 3mars 2008, un ajournement qui avait clairement valeur de symbole. On ne peut ignorer le risque que les processus de coopĂ©ration administrative qui sous-tendent le Conseil des ministres soient remis en cause car considĂ©rĂ©s comme trop lourds ». Les cinq ans de coopĂ©ration bilatĂ©rale intensifiĂ©e depuis l’anniversaire du traitĂ© de l’ÉlysĂ©e ont montrĂ© que mĂȘme des procĂ©dures administratives bien Ă©tablies ont besoin d’un encouragement politique venu du sommet de l’État pour Ă©viter une lente dĂ©gradation. Les dĂ©saccords publics autour de l’Union mĂ©diterranĂ©enne et de la rĂ©forme de l’Union Ă©conomique et monĂ©taire ont contribuĂ© Ă  Ă©tendre un certain climat de mĂ©fiance qui s’est Ă©tabli ces derniĂšres annĂ©es dans la relation franco-allemande. On en a trouvĂ© l’écho non seulement dans les comptes rendus de presse, mais encore dans les dĂ©bats impliquant experts acadĂ©miques, think tanks, ou dĂ©cideurs politiques
 24Le tournant dans cette relation dĂ©licate depuis l’automne 2007 semble avoir Ă©tĂ© un dĂźner de mars2008 entre la chanceliĂšre allemande et le prĂ©sident français. Non seulement les deux pays sont alors tombĂ©s d’accord sur une position commune au sujet de l’Union pour la MĂ©diterranĂ©e, qui a permis, lors du sommet europĂ©en du printemps, de relancer le processus de Barcelone sous un nouveau titre en tant qu’initiative de l’Union; mais ils se sont aussi accordĂ©s sur la constitution d’équipes bilatĂ©rales pour travailler sur certaines des prioritĂ©s de la prĂ©sidence française. 25Dans le contexte de la prĂ©sidence française de l’Union, l’expĂ©rience bilatĂ©rale pourrait se rĂ©vĂ©ler dĂ©cisive pour que la France et l’Allemagne maintiennent leur intĂ©rĂȘt politique et leur pouvoir de mobilisation en tant que moteurs de l’intĂ©gration au-delĂ  de 2008. À l’heure actuelle, aucun grand projet » commun n’est en vue. Alors que la France, en diverses occasions, a argumentĂ© en faveur d’un dĂ©bat plus vaste sur le futur de l’Europe par exemple avec la mise en place du ComitĂ© des Sages » ou dans sa recherche d’une discussion stratĂ©gique sur le rĂŽle international de l’UE, cela ne semble pas une prioritĂ© pour le gouvernement allemand. La France est aujourd’hui en position de jouer un rĂŽle productif dans la rĂ©flexion nĂ©cessaire sur le long terme. PremiĂšrement, le non » au rĂ©fĂ©rendum et le dĂ©bat public qui l’a prĂ©cĂ©dĂ© sur l’Union europĂ©enne, Ă  dĂ©faut d’ĂȘtre nĂ©cessairement sur le TraitĂ© constitutionnel ont rĂ©vĂ©lĂ© quantitĂ© d’informations sur les perceptions, les idĂ©es, les demandes et les critiques des citoyens de ce pays par rapport Ă  l’Union. DeuxiĂšmement, la France affiche la volontĂ© politique de promouvoir le rĂŽle de l’UE Ă  l’échelle internationale, afin de contribuer de façon constructive et efficace au traitement des dĂ©fis internationaux contemporains. Pour mener Ă  bien cette mission, la France devra impliquer un nombre important de ses partenaires dans un dĂ©bat de fond, mais aussi prendre, avec beaucoup de souplesse, le rĂŽle de modĂ©rateur des diffĂ©rentes approches et positions nationales, tout en gardant une position d’initiateur et de moteur. La prĂ©sidence française, en anticipant la mise en Ɠuvre du traitĂ© de Lisbonne qui renforce la reprĂ©sentation internationale de l’UE, permettra d’avancer dans cette direction – mĂȘme si cette tĂąche ne sera pas accomplie en dĂ©cembre 2008. Notes [1] La premiĂšre a Ă©tĂ© ouverte par l’Allemagne le premier janvier 2007, en coopĂ©ration avec le Portugal et la SlovĂ©nie. [2] Sur la rĂ©forme du Conseil europĂ©en et l’installation d’un prĂ©sident permanent, voir les articles 13, 15, 22 et 26 du traitĂ© de l’Union europĂ©enne et les articles 68, 121, 148, 222, et 235-236 du TraitĂ© modificatif. [3] A. Maurer, Der EuropĂ€ische Rat und sein PrĂ€sident, Berlin, SWP, SWP-Dossier Der Vertrag von Lissabon », mars 2008. Ph. Ricard, Qui sera le premier prĂ©sident de l’Union europĂ©enne de demain? », Le Monde, 24 avril 2008. [4] Ph. Ricard, Gouvernance de la zone euro Paris juge insuffisantes les propositions de M. Almunia », Le Monde, 27 avril 2008. [5] D. Kietz et V. Perthes dir., The Potential of the Council Presidency. An Analysis of Germany’s Chairmanship of the EU 2007, Berlin, SWP, SWP Research Paper », n 1, janvier 2008, p. 15, disponible sur [6] Report sine die de la visite en Pologne de Nicolas Sarkozy », Le Figaro, 22 avril 2007 ; et Sarkozy en Pologne de nouveau reportĂ© », AFP, repris dans la rubrique en ligne du Figaro Flash actu », 24 avril 2008, disponible sur [7] Voir par exemple H. Drake, France on Trial? The Challenge of Change and the French Presidency of the European Union, July-December 2000 », Modern & Contemporary France, vol. 9, n 4, 2001, p. 461. En ligne [8] Voir par exempleG. Watson, Ce que l’Union europĂ©enne attend de la prĂ©sidence française », dans la rubrique en ligne du Figaro DĂ©bats », 23 avril 2008, disponible sur [9] La France baisse le ton sur la prĂ©sidence de l’UE », publiĂ© sur le site EurActiv, 31 janvier 2008, disponible sur [10] G. Watson, op. cit. [8]. [11] Voir D. Kietz et V. Perthes dir., op. cit. [5], et plus particuliĂšrement les chapitres de R. Parkes, Asylum and Immigration Policy. Efficient Realisation of a Modest Agenda » p. 49-55 et de D. Kietz, Holding all the Cards. Strong German Impulses for Police Cooperation » p. 56-64. [12] Voir sur l’intĂ©gration politique de l’UEM, G. Verhofstadt, Les États-Unis d’Europe, Bruxelles, Luc Pire, Voix politiques », 2006. [13] Voir par exemple D. Schwarzer, Deutschland – Frankreich Duo ohne FĂŒhrungswillen. Das bilaterale VerhĂ€ltnis in der erweiterten EuropĂ€ischen Union », Berlin, SWP, SWP Studie », n 15, 2006, disponible sur

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