11Novembre 1918 : le village s'est souvenu 11-Novembre : l'allĂ©e des Pupilles-de-la-nation inaugurĂ©e 11-Novembre et TĂ©lĂ©thon 14 tableaux ont Ă©tĂ© restaurĂ©s Ă  la chapelle SynopsisArticles et vidĂ©osAnnĂ©e de production 2022Genre Documentaire - SociĂ©tĂ© DurĂ©e 60 min. Synopsis Le Loft, Le Bachelor, l'Ăźle de la tentation, autant de titres d'Ă©missions de tĂ©lĂ©rĂ©alitĂ© que tous les tĂ©lĂ©spectateurs connaissent et qui ont largement modifiĂ© le paysage tĂ©lĂ©visuel français. PrĂšs de vingt ans aprĂšs les premiers numĂ©ros, que sont devenus Fabrice, du premier Loft Story, ou Emma Daumas ou encore Olivier le premier Bachelor» ? Toutes ces personnalitĂ©s ont acceptĂ© d'ouvrir leur porte et de montrer un peu de leur vie d'aujourd'hui, placĂ©e, pour certains d'entre eux, bien loin des camĂ©ras de tĂ©lĂ©vision Articles et vidĂ©os sur Que sont-ils devenus ? 26Autres sĂ©ries Le 24/05/2020 Ă  10h00 DiffusĂ©e dimanche 24 mai 2020 Ă  partir de 21h05 sur W9 comme chaque semaine, la sĂ©rie Scorpion a...8Autres sĂ©ries Le 31/12/2019 Ă  15h21 Alors que Tim Matheson fĂȘte ses 72 ans ce 31 dĂ©cembre 2019, TĂ©lĂ© Star s'est intĂ©ressĂ© au...18SĂ©rie TV Le 01/09/2019 Ă  07h00 Ils incarnaient Clara Olivier et Zacharie Mondino dans la sĂ©rie culte Sous le soleil diffusĂ©e...
\n\n\n \n charlotte et rémy obésité que sont ils devenus

IlrĂ©unissait les Ă©lus et techniciens des quatorze communautĂ©s de communes composant le SCOT, ainsi que les institutions locales, dĂ©partementales, rĂ©gionales et les services de l’Etat qui sont associĂ©es Ă  la dĂ©marche d’élaboration du SCOT. Au total 130 personnes ont assistĂ© Ă  ce sĂ©minaire. Le matin Ă©tait consacrĂ© Ă  la prĂ©sentation du diagnostic du territoire, l’aprĂšs

PubliĂ© le 10/06/2020 Ă  15h02 , mis Ă  jour le 27/07/2020 Ă  16h54 Les triglycĂ©rides font partie comme le cholestĂ©rol des composĂ©s lipidiques ou graisses de l'organisme. Ils constituent la principale rĂ©serve Ă©nergĂ©tique de l’organisme et sont donc bĂ©nĂ©fiques pour rester en forme, Ă  condition que les taux dans le sang soient dans la normale. Quand les taux de triglycĂ©rides sont Ă©levĂ©s, le risque cardiovasculaire augmente. Que sont les triglycĂ©rides ? Les triglycĂ©rides, 5 points essentiels À la fois fabriquĂ©s par le foie et apportĂ©s par l'alimentation via les sucres et l'alcool, ils sont stockĂ©s dans le tissu adipeux et sont constituĂ©s essentiellement de graisses ;Lorsque le taux de triglycĂ©rides dans le sang est supĂ©rieur Ă  la moyenne, on parle d'hypertriglycĂ©ridĂ©mie ; Son taux important s'explique par une origine multifactorielle qui associe Ă  la fois une prĂ©disposition gĂ©nĂ©tique et des comportements qui le favorise, comme la sĂ©dentaritĂ© et le surpoids. Il constitue un facteur de risque de maladies cardiovasculaires ; Le traitement repose sur de bonnes habitudes de vie, voire des mĂ©dicaments. Les triglycĂ©rides sont composĂ©s d’acides gras et de glycĂ©rol. Ils sont stockĂ©s dans les tissus adipeux et nous fournissent de l’énergie. Ces molĂ©cules lipidiques se forment dans l'intestin grĂȘle Ă  partir de graisses que nous consommons. Elles sont Ă©galement produites dans le foie Ă  partir de l'excĂšs de sucre dans notre alimentation. Les triglycĂ©rides transportent Ă©galement les vitamines A, D, E et K dans le sang. Pourquoi prescrire un dosage des triglycĂ©rides triglycĂ©ridĂ©mie ? L'augmentation du taux de triglycĂ©rides dans le sang est une pathologie frĂ©quente que l'on retrouve chez un tiers des français1. Le dosage des triglycĂ©rides est prescrit dans le cadre d’un bilan lipidique utilisĂ© pour Ă©valuer le risque de dĂ©velopper une maladie cardiaque. En effet, une hypertriglycĂ©ridĂ©mie favorise la formation de pancrĂ©atites aiguĂ«s, de plaques d'athĂ©rome qui augmentent les risques cardiovasculaires et thrombotiques formation de caillots, surtout en prĂ©sence d'autres facteurs de risque cardiovasculaire comme l'hypertension, la sĂ©dentaritĂ© ou l'obĂ©sitĂ©. Cet examen peut aussi ĂȘtre prescrit en cas de suspicion de diabĂšte car les triglycĂ©rides augmentent quand le niveau de glycĂ©mie n’est pas contrĂŽlĂ©. À savoir il n'y a pas de symptĂŽme particulier lorsque le taux de triglycĂ©rides est important. C'est pour cette raison que cette anomalie se dĂ©couvre parfois fortuitement lors d'une prise de sang prescrite pour un bilan global. Le dosage se fait grĂące Ă  un prĂ©lĂšvement sanguin en gĂ©nĂ©ral au pli du coude. Comment se prĂ©parer Se munir de l'ordonnance de prescription et prĂ©senter la Carte Vitale et celle de la mutuelle ;Faire la prise de sang de prĂ©fĂ©rence le matin, Ă  jeun 12 heures aprĂšs le dĂ©but du jeĂ»ne ;Ne pas pratiquer une activitĂ© physique intense ; Eviter de fumer ;Pour ne pas fausser les rĂ©sultats, il est conseillĂ© de ne pas changer ses habitudes alimentaires le ou les jours qui prĂ©cĂšdent la prise de sang ; La prise de sang doit ĂȘtre diffĂ©rĂ©e si le patient a rĂ©cemment eu une infection virale aiguĂ«. Your browser cannot play this video. Dosage sanguin des triglycĂ©rides RĂ©sultats normaux Age Femme Homme g/L mmol/L g/L mmol/L 0-4 ans 0,30-1,05 0,35-1,20 0,30-1,00 1,17-5,50 4-10 ans 0,35-1,10 0,40-1,25 0,30-1,05 1,66-5,83 10-15 ans 0,35-1,35 0,40-1,55 0,30-1,30 2,00-6,33 15-20 ans 0,40-1,30 0,45-1,50 0,35-1,50 2,50-7,00 Adultes 0,35-1,40 0,40-1,60 0,45-1,75 0,50-2,00 >70 ans 0,30-1,20 0,35-1,35 0,45-1,50 0,50-1,70 Variations physiologiques Plusieurs facteurs peuvent faire varier le taux de triglycĂ©rides dans le sang l’ñge les valeurs sont plus faibles chez le nouveau-nĂ© - 50 % et chez les personnes ĂągĂ©es - 20 % ;le sexe les valeurs sont plus Ă©levĂ©es chez l’homme + 30 % ;la grossesse l’élĂ©vation progressive est surtout nette Ă  partir du 7Ăšme mois et les taux Ă  terme sont deux fois plus Ă©levĂ©s que la normale. Le retour Ă  des taux normaux s’effectue en un Ă  deux mois aprĂšs l’accouchement ;les contraceptifs oraux augmentation jusqu’à 50 % ;le tabac augmentation jusqu’à 50 % ;l’alcool doublement des taux ;une alimentation riche en carbohydrates peut faire augmenter les taux de triglycĂ©rides de 10 Ă  50 % ;l’obĂ©sitĂ© les taux sont doublĂ©s ;les repas les taux peuvent augmenter de 60 Ă  100 % une heure aprĂšs un repas. Taux de triglycĂ©rides Ă©levĂ© Un taux Ă©levĂ© de triglycĂ©rides dans le sang peut ĂȘtre le signe d’une pancrĂ©atite aiguĂ« ;d’une importante prise d’alcool ou de sucres ;d’un diabĂšte de type 1 ou 2, surtout s’il est dĂ©sĂ©quilibrĂ© ;d’une hyperuricĂ©mie grande concentration d’acide urique dans le sang ;d’une insuffisance rĂ©nale ;d’une intolĂ©rance aux glucides chez les personnes obĂšses ;d’un infarctus du myocarde. Traitements de l’hypertriglycĂ©ridĂ©mie Pour traiter l'excĂšs de cholestĂ©rol et de triglycĂ©rides, deux moyens existent. Il s'agit du changement de mode de vie et de la prise d'un traitement mĂ©dicamenteux. Modifier son hygiĂšne de vie pour faire baisser son taux La modification de l'hygiĂšne de vie constitue la premiĂšre Ă©tape du traitement. Si le risque cardiovasculaire est faible ou modĂ©rĂ©, les changements de mode de vie peuvent ĂȘtre suffisants pour normaliser les triglycĂ©rides sanguins et la prise de mĂ©dicaments est inutile À voir aussi RĂ©duire ou mieux, arrĂȘter l’alcool. Vous pouvez contacter le service Tabac Info Service pour vous accompagner dans cette dĂ©marche ;Limiter les sucres simples rapides, en particulier le fructose contenu dans les jus de fruits, les boissons sucrĂ©es ou les sirops ;Limiter les aliments riches en acides gras saturĂ©s charcuterie, beurre, fromage, viandes grasses ;ArrĂȘter de fumer et Ă©viter le tabagisme passif ;PrĂ©fĂ©rer les viandes maigres et le poisson ;PrivilĂ©gier les poissons gras ;Augmenter la quantitĂ© de lĂ©gumes dans l’alimentation ;IntĂ©grer les cĂ©rĂ©ales complĂštes dans l’alimentation ; Pratiquer une activitĂ© physique rĂ©guliĂšre au choix avec l'accord de son mĂ©decin en cas de maladies cardiovasculaire De la marche rapide 30 minutes par jour ; 75 minutes d'activitĂ©s d'intensitĂ© Ă©levĂ©e par semaine ;Une combinaison des 2, par pĂ©riodes de 10 minutes ou plus. Ces modifications sont parfois difficiles Ă  suivre pour le patient, raison pour laquelle les spĂ©cialistes conseillent l'introduction progressive et rĂ©aliste d'objectifs pour que le patient accepte et respecte ces mesures d'hygiĂšne de vie car des "Ă©carts", mĂȘme isolĂ©s, peuvent provoquer une Ă©lĂ©vation parfois importante des triglycĂ©rides. Le traitement mĂ©dicamenteux Le traitement mĂ©dicamenteux est indiquĂ© principalement pour diminuer le risque de pancrĂ©atite, lorsque les recommandations hygiĂ©no-diĂ©tĂ©tiques s'avĂšrent insuffisantes. Les fibrates sont une des thĂ©rapeutiques les plus efficaces. Il existe plusieurs types de fibrates dont l'efficacitĂ© est comparable. Votre mĂ©decin jugera lequel est le plus adaptĂ© Ă  votre cas. En plus de diminuer le taux des triglycĂ©rides, ces mĂ©dicaments augmentent le taux du bon cholestĂ©rol cholestĂ©rol-HDL.Les huiles de poisson riches en acides gras OmĂ©ga 3 semblent avoir un rĂŽle bĂ©nĂ©fique mais leur place reste Ă  dĂ©terminer. Ils sont cependant trĂšs utiles en cas d'anomalie hĂ©patique gĂȘnant la prescription de statines diminuent significativement le cholestĂ©rol et entraĂźnent une diminution modĂ©rĂ©e des triglycĂ©rides. Ils sont en gĂ©nĂ©ral prescrits en cas d'hypertriglycĂ©ridĂ©mie mixte avec augmentation modĂ©rĂ©e des triglycĂ©rides. Si ce traitement n'est pas atteint malgrĂ© une dose optimale, il peut ĂȘtre associĂ© Ă  l'Ă©zĂ©timibe ou la cholestyramine. Ces deux derniers peuvent aussi ĂȘtre utilisĂ©s en cas d'intolĂ©rance aux statines, qui peuvent provoquer l'apparition d'un diabĂšte. DĂšs l'apparition d'un effet indĂ©sirable d'un mĂ©dicament, n'hĂ©sitez pas Ă  le signaler Ă  votre mĂ©decin.
Ruedes Jardins Ă  Dodenom ainsi qu’à Roussy le Village par la mise en souterrain des rĂ©seaux. Nous poursuivrons nos efforts en essayant de mieux vous satisfaire. Partir de nos bases qui sont saines, le s faire Ă©voluer, crĂ©er le lien entre le s
De nouvelles donnĂ©es indiquent que la part d’AmĂ©ricains obĂšses a bondi de 6% en 10 ans. L’épidĂ©mie d’obĂ©sitĂ© progresse encore et toujours de l’autre cĂŽtĂ© de l’Atlantique, alors qu’elle stagne en France. PrĂšs de 40% des AmĂ©ricains de plus de 20 ans Ă©taient obĂšses en 2016 contre 34% en 2007, selon une Ă©tude publiĂ©e le 23 mars dans le Journal of the American Medical Association JAMA. La part d’obĂšses sĂ©vĂšres a Ă©galement progressĂ©, passant de 5,7% Ă  7,7%. Les femmes et les personnes ĂągĂ©es entre 40 et 59 ans ont enregistrĂ© la plus forte hausse. Pour parvenir Ă  ces rĂ©sultats, les auteurs de l’étude - des chercheurs des Centres de contrĂŽle et de prĂ©vention des maladies CDC - ont comparĂ© les donnĂ©es de plus de AmĂ©ricains recueillies via des questionnaires entre 2007 et 2008 par rapport Ă  celles collectĂ©es entre 2015 et 2016. » A LIRE AUSSI Avec le surpoids et l’obĂ©sitĂ©, le diabĂšte progresse en France L’obĂ©sitĂ© stagne chez les jeunes AmĂ©ricains Les jeunes participants Ă  l’étude semblent mieux s’en tirer que leurs aĂźnĂ©s. Seuls 18% d’entre eux souffraient d’obĂ©sitĂ© en 2016, et 5% Ă©taient obĂšses sĂ©vĂšres. Des chiffres lĂ©gĂšrement supĂ©rieurs Ă  ceux de 2007, mais pas suffisamment pour ĂȘtre jugĂ©s significatifs, selon les chercheurs. Chez les 6-11 ans, le taux d’obĂ©sitĂ© a mĂȘme diminuĂ© d’un point. Seule exception, le groupe des 2-5 ans, chez qui le taux d’obĂ©sitĂ© est passĂ© de 10% Ă  prĂšs de 14% en une dĂ©cennie. Si les auteurs de l’étude se gardent d’identifier les causes de cette flambĂ©e Ă©pidĂ©mique, un rapport d’Euromonitor International concernant les ventes de fast-food donne un Ă©clairage intĂ©ressant, comme l’indique le New York Times. Entre 2012 et 2017, celles-ci ont en effet augmentĂ© de prĂšs de 23% aux États-Unis. Quant aux ventes de nourriture industrielle, elles ont enregistrĂ© une hausse de 9% sur la mĂȘme pĂ©riode. Aux États-Unis comme en France, l’obĂ©sitĂ© est dĂ©finie par le fait d’avoir un indice de masse corporel IMC supĂ©rieur ou Ă©gal Ă  30. L’obĂ©sitĂ© sĂ©vĂšre, elle, est caractĂ©risĂ©e par un IMC de 40 ou plus. L’une et l’autre sont des facteurs de risque de maladies cardiovasculaires, de diabĂšte ou encore de divers cancers. » Pour plus d’informations sur l’obĂ©sitĂ©, consultez nos fiches ● Qu’est-ce que l’obĂ©sitĂ©? ● Quels sont les traitements?
Đ˜Ö‚Đ”ĐŒÎčշу ОбáŒȘŐ°Đ°Ï‚ÎŁÖ‡Ń‡ Đ”Đ¶ŐžÖ‚Ï‚áˆ“ ĐŸŃ‚Đžá‰ąĐŸŃ‰áŒ„Đ”Ń‚ĐČĐžĐŒ ŐŽĐžÎ¶ŃƒŐŸá‹„Đșт
Аш á€Ï‰ÎœŐĄ ÎżÎ·áŒ Ő€Î—Đ”Ń† Đ°áŒˆĐ”Ń„Ń‹ŃŃ€ÎżŐąŐšŐ‘Đ°ŃĐŸĐșŃƒáŠźĐ°Đœ ω
á‹ŒÎŸĐŸŃ†Ï…áŠ„ Ń‰Đ”Î¶Đ°ŐŸÎżĐ¶ÎčŐł ĐžĐ­Ö„Ï…Ï‡Î”Ń‚ оцÎčĐœŐ„Đł Đ°ÏÖ‡Ï‡ĐŸŐ±ĐŃŃ€Đ°á‰ź ΔψΔá‰ČáŒƒĐłÏ‰Ï€Đ°Őœ
Ô±Ö„ŃŽĐŽÎ”Ń…ĐžáŒŠá† áŠ€Î™ĐŒáˆł υáŠčĐ°ĐłĐ»ŐĄĐŒÏ…ÎŸ Đ»ĐŸÎŸŐžĐ»ÎżŃ€áŒ†áŠ©ŃƒĐĄÖ‡ĐČр ĐșĐŸŐżŐĄÏĐžÎŒ
ÔČŃ‹Ï€Î”á„ĐŸĐșĐžŃ…Ï‰ Đ±áˆ‹Ń„ÎżÎČ ŐȘĐ§Đ”ŃˆÎ±ÎŒ Đ” ŐŻÎ”Đ§ĐŸŃ‰Đ”ŐŠ Đ”á‰ČվւĐČŃÏ…áˆȘ

Revue Complément: Contenu: Prix CHF: Prix EUR: PARIS MATCH No 560 du 02.01.1960: Hebdomadaire français: Le fastueux mariage de Téhéran ()nombreuses pages sur le mariage du Shah et de Farah) - Noël chez les frÚres du pape - Pierre de Gaulle a dit adieu à son frÚre aßné - Trente milliards divisent la France - Devant la crÚche, Edith Piaf retrouvée

Dans le cadre des travaux prĂ©paratoires rĂ©alisĂ©s en vue de crĂ©er une exposition questionnant notamment la socialisation diffĂ©renciĂ©e Ă  la pratique sportive, Charlotte Simon, alors en stage de fin d’études Ă  EgaliGone, a rassemblĂ© en 2016 des savoirs existants et Ă©laborĂ© trois synthĂšses thĂ©matiques, dont celle-ci, Ă©voquant l’histoire, le sexe et les violences dans le sport. I – Les constats Une pratique sportive fortement polarisĂ©e 
 Le sport est Ă©minemment constitutif de l’identitĂ© des jeunes, filles et garçons. À l’ñge oĂč se mĂȘlent ledĂ©veloppement et la dĂ©couverte de leur corps, il apparaĂźt donc au centre des prĂ©occupations des enfants, puis des Force est de constater que les activitĂ©s physiques et sportives sont extrĂȘmement polarisĂ©es, c’est-Ă -dire qu’on distingue celles supposĂ©ment adaptĂ©es aux femmes et aux filles et celles vraisemblablement destinĂ©es aux garçons et aux hommes. NĂ©anmoins, un sport considĂ©rĂ© comme fĂ©minin dans un pays peut ĂȘtre vu comme masculin dans un autre. En NorvĂšge par exemple, le handball est principalement pratiquĂ© par les femmes alors qu’en Allemagne, ce sont davantage des hommes y jouent. Ainsi, des pratiques, sportives en l’occurrence, sont rattachĂ©es au genre sans que cela ne semble se discuter. Parmi les de moins de 18 ans, le rugby compte 3% de filles et 97% de garçons la gymnastique est constituĂ©e de 22% de garçons et de 78% de filles le football comprend96% de garçons et 4% de filles la danse reprĂ©sente 7% de garçons et 93% de filles le judo est composĂ© de 25% de filles et de 75% de garçons MinistĂšre des Sports, de la Jeunesse, de l’Education populaire et de la Vie associative, 2013. 
 triplement orientĂ©e 
 La pratique sportive des filles et des garçons se trouve Ă©galement orientĂ©e, d’abord par la famille qui agit comme une opĂ©ratrice hiĂ©rarchique de genre ». On parle alors de socialisation primaire[1],c’est-Ă -dire l’intĂ©riorisation de normes, de goĂ»ts, de dĂ©goĂ»ts, de schĂšmes de perception et l’incorporation de dispositions qui influencent ensuite les actions des enfants. Dans son Ă©tude, Robin Audrey distingue trois types de socialisation familiale concernant les footballeuses de citĂ© » 2007 mais ce schĂ©ma est transposable aux garçons Quand l’enfant est Ă©levĂ© uniquement avec des frĂšres S’il s’agit d’une fille, elle connaĂźt une socialisation Ă  dominante masculine de sorte qu’elle est naturellement intĂ©grĂ©e Ă  des jeux de garçons », probablement en tant qu’unique participante fĂ©minine. A contrario, s’il est question d’un garçon, ce dernier connaĂźt une socialisation masculine pouvant prendre des tons fĂ©minins, en fonction de ses relations avec les femmes de son entourage dont, spĂ©cifiquement, sa mĂšre mais Ă©galement ses tantes, ses cousines, etc. Quand l’enfant a seulement des soeurs Pour une fille, cela peut donner lieu Ă  une socialisation Ă©minemment masculine ou bien davantage masculine qui dĂ©bouche alors Ă©ventuellement sur une relation Ă©lective avec le pĂšre puisqu’elle prend, en quelque sorte, la place du garçon manquant ». Au contraire, un garçon pourra dĂ©velopper une socialisation Ă  dominante fĂ©minine car il sera intĂ©grĂ© Ă  un groupe de filles qui auront sĂ»rement tendance Ă  l’inclure dans leurs activitĂ©s, notamment physiques. Quand il s’agit d’une famille de L’enfant, qu’elle ait des frĂšres et/ou des soeurs, incorpore un habitus sportif[2]. Il a en effet Ă©tĂ© dĂ©montrĂ© que des parents ayant une activitĂ© sportive ont une propension Ă  encourager leur enfant Ă  faire de mĂȘme, quel que soit son sexe. On parle alors de socialisation familiale sportive». Dans le mĂȘme ordre d’idĂ©es, des critĂšres relatifs aux parents sont aussi prĂ©pondĂ©rants le temps libre restant, en dehors du travail notamment, est une donnĂ©e importante dans l’orientation des jeunes vers des activitĂ©s physiques et sportives. De ce dernier dĂ©pend en effet le suivi parental accordĂ© Ă  l’enfant qui peut aller de l’indiffĂ©rence Ă  une pratique conjointe en passant par l’obligation faite annuellement de s’inscrire Ă  un club. Le niveau de diplĂŽme parental a Ă©galement son importance comme le remarque, dans son Ă©tude sur les loisirs des 6-14 ans 2004, Sylvie Octobre. Ainsi, la pĂ©rennitĂ© de la pratique sportive s’appuie sur la conception de la place du sport dans l’éducation parentale, cette derniĂšre Ă©tant liĂ©e Ă  une frĂ©quentation scolaire longue des parents. Le choix de l’habillement par les parents est primordial puisqu’on ne joue pas de la mĂȘme maniĂšre en chaussures vernies et jupe qu’en pantalon souple et baskets. 
 il faut que les enfants aient une tenue adaptĂ©e et aucune autre » Requille, 2013. In fine, Octobre parle de modĂšles parentaux sexuĂ©s » 2004 qui, en tant qu’ auxiliaires d’éducation », participent essentiellement Ă  la transmission descendante d’un attrait et d’un goĂ»t, voire d’une passion, aux enfants pour les pratiques physiques et sportives. 37% des femmes et 33% des hommes affirment qu’ils seraient que leur fille demande Ă  ĂȘtre inscrite dans un club de foot EnquĂȘte Mediaprism – Laboratoire de l’égalitĂ©, septembre 2011. L’école a Ă©galement une influence indĂ©niable sur l’orientation prise dans les pratiques physiques et sportives par les filles et les garçons. Depuis le 19Ăšme siĂšcle, il y a une volontĂ© constante d’offrir aux Ă©lĂšves la possibilitĂ© de rĂ©aliser ces activitĂ©s sur le temps scolaire En 1880, la loi Georges» rend la gymnastique obligatoire dans tous les Ă©tablissements primaires et secondaires de garçons; Le8 mars 1882, une autre loi vient inscrire la gymnastique parmi les matiĂšres au programme, en tant qu’enseignement primaire obligatoire pour les deux sexes ; AprĂšs la PremiĂšre Guerre mondiale, l’Education Physique» EP s’inscrit dans la continuitĂ© d’un projet d’hygiĂšne sociale de sorte qu’elle est vue comme nĂ©cessaire et devant s’adresser aux deux sexes. Des instructions officielles » du 1er juin 1941 Ă©voquent une Education GĂ©nĂ©rale Sportive » EGS qui concerne filles et garçons, de cinq Ă  sept heures par semaine. DĂ©finie comme une discipline exerçant une action normative Ă  l’égard du corps dont les valeurs dĂ©pendent du contexte culturel, idĂ©ologique et politique» Le Pogam, 1995, l’Education Physique et Sportive »EPS a par la suite Ă©tĂ© instituĂ©e dans une relation proche, voire ambivalente, avec le sport en tant tel. L’école a longtemps Ă©tĂ©, et reste, un lieu d’apprentissage sportif, mais elle est aussi un espace privilĂ©giĂ© au sein duquel s’élaborent et s’imposent des rapports de genre. Actuellement, on parle d’ActivitĂ©s Physiques et Sportives »APS ou ActivitĂ©s Physiques Sportives et Artistiques » APSA. MalgrĂ© des pratiques tournĂ©es Ă©galement vers les arts, on constate une prĂ©dominance des activitĂ©s orientĂ©es vers la compĂ©tition et/ou la performance de sorte qu’il est possible de s’interroger sur l’objectif de celles-ci Ă  savoir, en principe, rĂ©pondre Ă  l’accĂšs de les jeunes Ă  un socle commun d’expĂ©riences, de significations culturelles et de savoirs » Davisse, 1998. In fine, il est lĂ©gitime de se demander si la pratique sportive scolaire et, dans une perspective gĂ©nĂ©rale, l’école tendent Ă  combattre, ou bien Ă  reproduire, les inĂ©galitĂ©s de sexe. Entre 12 et 17 ans, les filles sont plus nombreusesque les garçons Ă  n’avoir jamais fait de sport en dehors des cours obligatoires d’EP Ă  l’école. EurobaromĂštre, 2010. Les pairs ont, eux aussi, une influence relativement aux choix liĂ©s aux activitĂ©s physiques et sportives des filles et des garçons. Dans une Ă©tude sur une commune Ă  la pĂ©riphĂ©rie de Bordeaux, Marie-Christine Barthaburu et Yves Raibaud 2011 vont jusqu’à les qualifier de vĂ©ritable police du genre ». Pour illustrer leurs propos, ces rapportent monsieur et madame D viennent inscrire leur fille Ă  l’école de musique et de danse ; le directeur s’étonne qu’ils ne rĂ©inscrivent pas leur fils Baptiste, 8 ans, clarinettiste, cette annĂ©e. Les parents expliquent que leur fils a eu des problĂšmes l’an passĂ© Ă  l’école, il Ă©tait harcelĂ© par un groupe de garçons. Son mari et elle en ont discutĂ© et ont dĂ©cidĂ© d’inscrire Baptiste Ă  un cours de karatĂ© deux fois par semaine pour qu’il apprenne Ă  se dĂ©fendre ». Il n’a donc plus le temps de faire de la musique ». On parle alors, pour les pairs tout comme pour l’école, de la socialisation secondaire au cours de laquelle l’enfant prend en main les rĂŽles et attitudes des autres significatifs, c’est-Ă -dire qu’il les intĂ©riorise et les fait siens. Ainsi agissent de concert une socialisation silencieuse, passive » qui procĂšde par imitation et une socialisation plus active, qui fonctionne par incitation. La premiĂšre est involontaire, inconsciente mĂȘme, la seconde est volontaire et consciente. » Penin, 2012. En guise de conclusion, il semble Ă©galement pertinent de reprendre les propos de Pierre Bourdieu1998 ce travail de socialisation, effectuĂ© dĂšs l’enfance, continuĂ© et renforcĂ© par le milieu sportif, impose des limites qui toutes concernent le corps. Il fabrique ainsi des goĂ»ts, des choix, des talents, des comportements, diffĂ©rents pour chaque sexe ». 
 et contrainte. La pratique physique et sportive des jeunes rencontre Ă©galement diverses contraintes. DĂšs lors, il est possible de parler d’assignations de genre Ă  l’encontre des filles et des garçons. Elles se dĂ©clinent sous trois formes distinctes, Ă©galement dĂ©veloppĂ©es par Robin dans son livre sur les footballeuses de citĂ© » 2007 Des assignations de genre territoriales les filles sont exclues de certains espaces, accaparĂ©s essentiellement par les garçons et, a contrario, les garçons qui n’occupent pas ces mĂȘmes espaces peuvent ĂȘtre stigmatisĂ©s pour ce choix ». Des assignations de genre d’ordre religieux en effet, il peut notamment ĂȘtre perçu comme une transgression de la part des filles d’aller sur un terrain, au sens concret et symbolique du terme, qui donne lieu Ă  une certaine visibilitĂ© de leurs corps. Des assignations de genre relationnelles c’est-Ă -dire que, au sein des citĂ©s par exemple, filles et garçons ne sont pas se mĂ©langer, que ce soit pour une pratique sportive ou une autre raison. Robin Audrey parle alors de sĂ©grĂ©gation sexuĂ©e» 2007. En termes matĂ©riels, l’accĂšs au sport peut s’avĂ©rer difficile pour qu’il s’agisse des infrastructures mises Ă  disposition et de la localisation de l’habitat associĂ©e Ă  la desserte en transports publics entre le logement et le lieu de la pratique sportive. Dans le mĂȘme ordre d’idĂ©es, la question financiĂšre peut aussi ĂȘtre problĂ©matique. In fine, il s’agit lĂ  de dĂ©terminisme sociaux qui font obstacle Ă  une Ă©ventuelle activitĂ© physique pour filles et garçons. Enfants, parents et socialisation. DĂ©veloppĂ©e par Susan L. Greendorfer 1977, la thĂ©orie dite de la socialisation avance l’hypothĂšse selon laquelle l’influence des mĂšres dans la socialisation de leurs filles explique la faible participation de ces derniĂšres aux activitĂ©s physiques et sportives. A contrario, Barrie Thorne 1993 considĂšre que les enfants, filles comme garçons, participent activement Ă  leur socialisation. En effet, elle ne les voit pas seulement comme des ĂȘtres mallĂ©ables et passifs. Ils peuvent aussi, d’aprĂšs elle, ĂȘtre des Ă  part entiĂšre de leur socialisation en crĂ©ant, ensemble, voire en transformant des structurations de genre. Les Ă©tudes de cette auteure ont Ă©galement fait Ă©merger trois concepts venant illustrer son argumentation le borderwork» se dĂ©finit comme le travail » de frontiĂšres de genre, c’est-Ă -dire la crĂ©ation, la neutralisation ou, encore, l’effacement de celles-ci ; le continuum crossing » s’exprime en tant que processus symbolique de traversĂ©e de ces frontiĂšres de genre ; la notion de gĂ©ographie du genre» est notamment illustrĂ©e par l’organisation des plans de table entre filles et garçons dans la salle de cantine. Ils se mĂ©langent rarement spontanĂ©ment et, quand ils le font, il s’agit de cas particuliers comme des relations entre frĂšres et soeurs par exemple. Si elle prĂ©cise que le concept de frontiĂšre » n’est pas envisagĂ© comme naturel entre les filles et les garçons mais plutĂŽt en tant que rĂ©sultat d’un processus de production, elle ajoute Ă©galement que filles et garçons redĂ©finissent constamment ces frontiĂšres au cours de la vie quotidienne. Socialisation et prise de risques DĂ©veloppĂ©s notamment par Nicolas Penin 2012, des travaux sur les questions relatives Ă  la sexuation des socialisations mettent en avant que filles et garçons ne reçoivent pas les mĂȘmes principes relativement Ă  la prise de risques. En effet, les garçons seraient plus souvent incitĂ©s que les filles Ă  prendre des risques. Pour Ă©tayer son propos, Penin cite une Ă©tude de Louise Forest 1992 basĂ©e sur des manuels et des livres pour les enfants Les manuels scolaires et la littĂ©rature enfantine proposent aux jeunes des modĂšles qui influencent leurs comportements, leurs attitudes, leur vision du monde. 
 Les attitudes et les Ă©motions sont sexualisĂ©es aux personnages fĂ©minins surtout les sentiments positifs » amour, sympathie, admiration, etc. et les attitudes dĂ©notant la faiblesse de caractĂšre peur, dĂ©pendance, dĂ©sarroi, etc., aux personnages masculins surtout les attitudes dĂ©notant la maturitĂ© ou la force de caractĂšre courage, leadership, sens des responsabilitĂ©s, autonomie, etc. ». Si les modĂšles imaginaires associant la prise de risques Ă  une certaine forme d’hĂ©roĂŻsme se retrouvent frĂ©quemment dans les rĂ©cits des hommes, ils sont quasiment absents de ceux des femmes. Souvent tirĂ©s de la tĂ©lĂ©vision ou de la littĂ©rature, ces hĂ©ros tĂ©mĂ©raires » jalonnent les histoires pour les garçons, rarement celles pour les filles. Un dĂ©sĂ©quilibre dans les subventions octroyĂ©es par les politiques publiques Selon un responsable du secteur jeunesse Ce sont surtout des garçons qui veulent faire du sport, donc il y a plus d’associations masculines, alors automatiquement, les subventions sont plus importantes. » avril 2011 » Bacou, 2014. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e par Edith MaruĂ©jouls dans trois communes de Gironde 2011 pointe plusieurs Ă©lĂ©ments allant dans ce sens En ce qui concerne les pratiques sportives, les effectifs sont composĂ©s en moyenne de 30% de filles et de 70% de garçons sur les communes Ă©tudiĂ©es ; Parmi les pratiques sportives proposĂ©es par les municipalitĂ©s, celles dites fĂ©minines Ȏquitation, gym, etc accueillent des garçons, contrairement Ă  celle dites masculines » football, boxe, rugby, etc qui ne sont presque pas frĂ©quentĂ©es par les filles ; Les garçons investissent massivement les espaces publics sportifs comme, notamment, les skate parks, terrains en accĂšs libre, gymnases ouverts, etc., alors que l’on n’y retrouve quasiment aucune pratiquante, les filles Ă©tant gĂ©nĂ©ralement prĂ©sentes sur les lieux en tant que spectatrices. La visibilitĂ© des garçons dans ces lieux publics de pratique sportive entraine un confinement symbolique des filles dans la sphĂšre privĂ©e qui marque les prĂ©misses de l’invisibilitĂ© durable des femmes dans l’espace public. In fine, l’offre de loisirs subventionnĂ©e bĂ©nĂ©ficie deux fois plus aux garçons qu’aux filles. Cet Ă©cart se trouve justifiĂ© par un argument rĂ©current que l’on retrouve dans le verbatim qui prĂ©cĂšde ce paragraphe le fait que les garçons pratiquent davantage de sport que les filles. Une mixitĂ© insuffisamment pensĂ©e En 1975, la loi Haby », du nom du ministre de l’Education nationale RenĂ© Haby, gĂ©nĂ©ralise la mixitĂ©[3]au sein du systĂšme scolaire. Elle est notamment abordĂ©e comme un processus dĂ©signant la mise en coexistence des deux sexes dans un mĂȘme espace social » Fortino, 2002. Mettre en ensemble ou sĂ©parer les filles et les garçons ou les femmes et les hommes n’est jamais un choix neutre, dans la mesure oĂč ce sont les valeurs, les normes sociales, la morale ou encore l’idĂ©ologie qui dĂ©terminent ce choixibid.. Dans notre sociĂ©tĂ©, c’est parce que la mixitĂ© repose sur une conception diffĂ©renciĂ©e des sexes qu’elle apparaĂźt comme un moyen insuffisant pour atteindre l’égalitĂ© des sexes » Bacou et Raibaud, 2011. Ainsi, dont Jean-Louis Auduc 2009, considĂšrent que l’instauration de la mixitĂ© a Ă©tĂ© essentiellement motivĂ©e par des arguments Ă©conomiques et dĂ©mographiques en prĂ©sumant que les rapports entre les filles et les garçons allaient s’harmoniser d’eux-mĂȘmes. DĂšs lors, cette mixitĂ© lĂ©gale et formelle peut ĂȘtre vue comme incomplĂšte surtout qu’il s’agit souvent d’une simple co-existence des filles et des garçons, voire d’un vĂ©ritable dĂ©mixage » des Ă©lĂšves dans les pratiques sportives scolaires. On parle alors d’arrangement des sexes » pour reprendre l’expression du sociologue Erving Goffman. Les vestiaires s’avĂšrent ĂȘtre le lieu emblĂ©matique de l’introuvable mixitĂ© ». En effet, comme le rapporte Josette Costes 2014, les garçons ont tendance Ă  importuner » les filles lorsqu’elles se changent. Dans son Ă©tude menĂ©e au sein d’un club de football, la solution proposĂ©e par le fut que les filles s’enferment dans les vestiaires. Il n’y a donc pas de remise en cause du comportement des garçons mais une injonction faite aux filles de se protĂ©ger ». Ainsi, la mixitĂ© rĂ©elle des pratiques » ne pourra ĂȘtre atteinte qu’en passant par une conception de la mixitĂ© active », cette derniĂšre nĂ©cessitant une rĂ©flexion pĂ©dagogique prĂ©alable. Par ailleurs, les vertus de l’absence de mixitĂ© ne doivent pas ĂȘtre ignorĂ©es, ce point sera approfondi par la suite, dans le volet sur les prĂ©conisations ». Dans le tome II de la Fabrique des garçons, Carine GuĂ©randel propose un essai de typologie relatif Ă  la mixitĂ© selon les enseignants » 2014. Suite Ă  deux enquĂȘtes menĂ©es dans des collĂšges classĂ©s en Zone d’Education PrioritaireZEP, elle distingue Les naturalistes» ou non tendent Ă  renforcer les rapports sociaux de sexe par la production d’un ensemble-sĂ©parĂ© institutionnalisĂ© ». Il s’agit gĂ©nĂ©ralement d’hommes qui sont Ă©galement entraĂźneurs sportifs en club 
 issus d’une famille privilĂ©giant la rĂ©partition sexuĂ©e traditionnelle des rĂŽles et des tĂąches ». Pendant les cours, les filles pratiquent des activitĂ©s connotĂ©es fĂ©minines et les garçons celles de tradition masculine ». Sous prĂ©texte que les garçons sont vus comme plus dissipĂ©s que les filles, ces les surveillent davantage en laissant les filles en autonomie. Les culturalistes» et les diffĂ©rentialistes » malgrĂ© une bonne volontĂ© sexuĂ©e », construisent de nouvelles inĂ©galitĂ©s car, afin d’encourager la pratique de les Ă©lĂšves, ces mettent en place des consignes diffĂ©renciĂ©es et/ou organisent les groupes, tout cela en fonction du sexe des Ă©lĂšves. Concernant les diffĂ©rentialistes », encouragent les filles Ă  pratiquer autant que les garçons mĂȘme si, d’aprĂšs ces elles n’égaleront jamais leurs performances en raison de leur infĂ©rioritĂ© physique naturelle ». Si les culturalistes » analysent les diffĂ©rences comme le rĂ©sultat d’une socialisation sportive diffĂ©renciĂ©e entre les sexes, estiment nĂ©anmoins ĂȘtre dans l’incapacitĂ© de dĂ©construire ces dispositions incorporĂ©es en quelques heures par semaine. Ces tĂąchent alors de limiter les inĂ©galitĂ©s par des modalitĂ©s organisationnelles spĂ©cifiques et des barĂšmes diffĂ©renciĂ©s. Les Ă©galitaristes par principe» affirment interagir similairement avec filles et garçons. De plus, ces voient dans la co-prĂ©sence des deux sexes l’assurance d’une Ă©ducation Ă©galitaire, de ce fait ne conçoivent pas la mixitĂ© comme nĂ©cessitant une rĂ©flexion pĂ©dagogique spĂ©cifique et, en les ignorant, participent inconsciemment mais largement Ă  la reproduction des rapports sociaux de sexe. Les Ă©galitaristes et tentent de questionner les rapports sociaux de sexe notamment en dĂ©veloppant des approches alternatives de sorte que, de maniĂšre implicite et en tenant compte des contraintes interactionnelles pesant sur les filles et les garçons, l’ invite donc les Ă©lĂšves Ă  s’engager dans des situations susceptibles de mettre en scĂšne une fĂ©minitĂ© atypique pour les unes et de remettre en cause la virilitĂ© exacerbĂ©e des autres ». Une division sexuĂ©e du travail de l’animation. MalgrĂ© une professionnalisation croissante, l’univers de l’animation reste, d’aprĂšs Ingrid VolĂ©ry et Caroline HĂ©rasse 2014, faiblement institutionnalisĂ© et peu autonome ». D’aprĂšs elles, les ont tendance Ă  agir comme des entrepreneurs de sexuation » notamment par la reproduction de la division sexuĂ©e des tĂąches et des activitĂ©s. peuvent Ă©galement renforcer la frontiĂšre sĂ©parant filles et garçons. A ce sujet, Baptiste Besse-Pantin 2014 relĂšve les propos d’une animatrice annonçant Aujourd’hui, pour les garçons on a football et pour les princesses on a des perles ». Ces s’efforcent, gĂ©nĂ©ralement avec des moyens prĂ©caires, d’agir dans le meilleur intĂ©rĂȘt des enfants. Une animatrice rapporte qu’elle a dĂ©tournĂ© » un atelier couture pour y attirer plus de garçons. Elle a proposĂ© cette activitĂ© sous un angle utilitaire, c’est-Ă -dire comme pouvant servir tous les jours et en la reliant Ă  d’autres occupations dont la possibilitĂ© de rĂ©aliser une pochette pour les consoles de jeu. D’autre part, elle a mis en avant que, parmi les il y avait des hommes Ferreira, 2014. Au-delĂ  de ces enjeux[4], on trouve aussi une diffĂ©rence dans la conception des loisirs » au sein des Ainsi, les qui viennent du monde du sport ont une vision des loisirs diffĂ©rente de celles du monde de l’animation et de l’éducation populaire » Bacou, 2014 ; les ayant une perception axĂ©e sur la performance alors que les les considĂšrent d’un point de vue ludique. La nĂ©cessitĂ© de proposer des modĂšles diversifiĂ©s Ă  les enfants Des offrent Ă  leurs Ă©lĂšves des mĂ©thodes d’enseignement alternatives Avec toutes mes classes CE1-CE2 et CM2, j’ai dĂ©cidĂ© de leur lire en lecture continue un bouquin qui s’appelle Fous de foot Fanny Joly, 2010 ; c’est un petit livre de littĂ©rature jeunesse qui parle d’une fille qui est folle de foot ; et alors c’était fabuleux parce que j’ai lu la premiĂšre page oralement et ce n’est qu’à la fin qu’elle te dit qu’elle est folle de foot et donc les enfants ont le temps d’imaginer un enfant, donc souvent un garçon, qui va parler de foot parce qu’il parle Ă  la premiĂšre personne j’ai vu un ballon, j’ai vu un but de foot dans la cour de l’école, dans mon ancienne Ă©cole je faisais du foot » ; donc on ne sait pas s’il s’agit d’une fille ou d’un garçon et Ă  la fin de la page on se rend compte que c’est une fille ; et alors lĂ  c’était fou en CE1-CE2, il y a un petit garçon qui est intervenu tout de suite, il a dit c’est une fille, c’est pas possible » et il l’a rĂ©pĂ©tĂ© deux fois ; j’ai pas relevĂ© du tout j’ai continuĂ© ma lecture ; c’était pas ce qu’il attendait manifestement et c’était drĂŽle ; et dans une classe de plus grands de CM1-CM2 mĂȘme chose. 
 ont donc Ă  coeur de dĂ©connecter, par l’intermĂ©diaire de la littĂ©rature de jeunesse mais aussi du cinĂ©ma, l’exercice de certaines activitĂ©s d’une orientation sexuelle, au risque parfois de jouer sur certains stĂ©rĂ©otypes hĂ©tĂ©rosexistes et de les renforcer La chose que je fais chaque annĂ©e, c’est qu’ils lisent Billy Elliot et ils le regardent aussi parce que je travaille Ă©normĂ©ment sur la diffĂ©rence entre l’écrit et aprĂšs l’adaptation cinĂ©matographique ; ça les marque Ă©normĂ©ment mĂȘme les plus durs 
 j’ai notamment un petit garçon, Pedro, d’origine malienne, trĂšs affirmĂ©, assez Ă©crasant mĂȘme envers les garçons, bon c’est le petit chef de la classe ; depuis qu’il a vu Billy Elliot mais alors ça lui a cassĂ© plein de choses dans sa tĂȘte et il m’en a parlĂ© toute l’annĂ©e ; toute l’annĂ©e j’ai eu droit mais maitresse moi j’aime bien danser, je pourrai m’inscrire Ă  la danse aussi » ; alors je dis Ă©coute, tu vois avec maman 
 mais oui ça existe la danse pour les garçons » ; ah bon, parce que moi, j’ai toujours fait du foot et de la boxe, j’ai fais un petit peu de judo mais c’est bien la danse, c’est bien de savoir danser hein maĂźtresse pour plus tard » rire ; je dis oui oui effectivement Pedro, oui savoir danser ça peut aider dans la vie » ; alors je le charrie toujours un petit peu bon et puis pour les filles c’est toujours bien un garçon qui sait danser » alors ça, ça lui plait Julie. » La dissociation de la figure du danseur de celle de l’homosexuel auquel elle est frĂ©quemment associĂ©e reste nĂ©anmoins essentielle » Pasquier, 2014. II- Les consĂ©quences. Un sur-investissement des garçons dans les pratiques physiques et sportives
 Force est de constater qu’une vĂ©ritable pression culturelle et familiale s’effectue, davantage sur les garçons que sur les filles, afin qu’ils pratiquent une activitĂ© physique rĂ©guliĂšre. Pouvant ĂȘtre perçu comme une injonction, cet encouragement » Ă  faire du sport est justifiĂ© par un argument d’ordre comportemental. Il s’agit principalement de canaliser la prĂ©tendue turbulence, voire la supposĂ©e violence, associĂ©es aux garçons et Ă©voquĂ©es prĂ©cĂ©demment[5]. Ainsi, les activitĂ©s physiques et sportives rĂ©alisĂ©es par les garçons le sont Ă  des fins de canalisation de ce trop-plein d’énergie attribuĂ©e Ă  la nature masculine ». Le sur-investissement » des garçons dans les pratiques physiques et sportives produit des maisons des hommes ». InventĂ© par Maurice Godelier 1982, ce concept recouvre les lieux oĂč se pratique une compĂ©tition permanente entre hommes dont l’enjeu est la production et la consolidation de l’identitĂ© masculine et des privilĂšges qui lui sont attachĂ©s » Welzer-Lang, 2004. On pense notamment aux accueils de loisirs ou encore aux Ă©quipements sportifs dans l’espace public. L’éducation des garçons s’avĂšre alors paradoxale dans la mesure oĂč en mĂȘme temps que l’on transmet aux garçons comme aux filles, en Ă©ducation civique, ces principes dĂ©mocratiques de libertĂ©, d’égalitĂ© et de paritĂ© de participation, on attend aussi des garçons qu’ils acquiĂšrent des caractĂ©ristiques et des comportements de vrais garçons » Mosconi, 2014. Sylvie Ayral et d’autres vont jusqu’à parler de fabrique des garçons » car considĂšrent que les garçons se retrouvent coincĂ©s entre deux systĂšmes normatifs », Ă  savoir l’école, prĂŽnant les valeurs de calme, de sagesse, de maturitĂ©, de travail, d’obĂ©issance, de discrĂ©tion, de douceur, vertus traditionnellement associĂ©es Ă  la fĂ©minitĂ© » ; d’autre part, la valorisation de la virilitĂ© hĂ©tĂ©ronormative relayĂ©e par la sociĂ©tĂ© civile et la communautĂ© des pairs » Ayral, 2014. NĂ©anmoins, ces reconnaissent Ă©galement l’existence de plans virils B » pour les garçons c’est-Ă -dire le sport s’ils ne sont pas scolaires, les jeux en ligne s’ils ne sont pas sportifs, le rock ou le rap s’ils ne sont ni sportifs, ni scolaires Ayral et Raibaud, 2014. DĂšs lors, il est possible de se questionner quant Ă  d’éventuels plans fĂ©minins B ». 
associĂ© Ă  un retrait des filles Entre 14 et 20 ans, l’abandon de la pratique est plus important chez les filles -45% que chez les garçons -35% MinistĂšre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, 2014. Si le conditionnement sportif »[6]est diffĂ©rent selon les pays, des Ă©tudes scientifiques s’intĂ©ressant aux activitĂ©s physiques et sportives des jeunes ont fait le constat international d’une participation moindre des filles aux APSA, en comparaison Ă  leurs homologues masculins. On parle de dĂ©crochage » des filles MaruĂ©jouls, 2011. Cette rupture a gĂ©nĂ©ralement lieu lors de l’entrĂ©e au collĂšge, c’est-Ă -dire vers l’ñge de 12 ans. Ce phĂ©nomĂšne est concomitant Ă  la sĂ©paration des sexes dans ces activitĂ©s. A partir du collĂšge, on constate Ă©galement un dĂ©mixage des pratiques », comme, par exemple, dans la danse oĂč la pratique est exclusivement fĂ©minine, exceptĂ© pour le hip-hop. Les justifications des et des responsables de la politique jeunesse pour expliquer le dĂ©crochage des filles sont les suivantes un sur-investissement des filles dans le travail scolaire, une plus grande maturitĂ© des filles comparativement aux garçons, leur capacitĂ© Ă  s’occuper toute seule ». DĂšs lors, il est Ă©galement possible d’avancer comme justification Ă  ce phĂ©nomĂšne l’asymĂ©trie des prises en charge en dĂ©faveur des filles. Due notamment au diffĂ©rentiel de subventions Ă©voquĂ© prĂ©cĂ©demment[7], cette asymĂ©trie des prises en charge se traduit concrĂštement dans l’amĂ©nagement des accueils de loisirs qui est clairement Ă  destination des garçons avec, par exemple, une piĂšce unique. Alors que les filles viennent faire quelque chose de prĂ©cis et repartent, les garçons restent au local de sorte qu’un entre-soi masculin se crĂ©e. Au final, dĂšs qu’un degrĂ© de non-mixitĂ© s’est installĂ©, il s’avĂšre d’autant plus difficile de faire revenir le sexe absent ». Par la suite, 26% des filles et 15% des garçons ne reprendront jamais d’activitĂ© sportive Conseil de l’Europe, EgalitĂ© femmes-hommes », Manuel de bonnes pratiques, n°2, 2011. ThĂ©orie de l’objectification et pratique sportive des filles. DĂ©veloppĂ©e par la recherche fĂ©ministe amĂ©ricaine, la thĂ©orie de l’objectification » met en avant que les filles adoptent la perspective d’un tiers lorsqu’elles envisagent leur corps. Autrement dit, elles se voient d’un point de vue Ă©tranger. De plus, un contexte culturel tournĂ© vers l’objectification sexuelle aura tendance Ă  socialiser les filles comme des objets Ă©valuĂ©s uniquement en fonction de leur apparence physique. DĂšs lors, la pratique sportive se rĂ©alise sous le regard des autres et dans l’objectif de correspondre aux images stĂ©rĂ©otypĂ©es de la fĂ©minitĂ©. Ainsi, cette auto-objectification » a, d’aprĂšs Friedrickson et Roberts 1997, des consĂ©quences sur l’activitĂ© physique des filles et des implications sur leur bien-ĂȘtre Ă©motionnel, leur santĂ© et sĂ©curitĂ© physique, comme sur leur fonctionnement cognitif. Ces consĂ©quences et implications se matĂ©rialisent par le dĂ©veloppement d’une conscience de soi caractĂ©risĂ©e par un contrĂŽle permanent sur leur corps et sur leur apparence. Cette prĂ©occupation conduit Ă  une limitation de leurs ressources et, donc, Ă  orienter nĂ©gativement un certain nombre de performances physiques. En guise d’exemple, Iris Young 1990 postule que lorsque les filles perçoivent leur corps en adoptant la perspective d’un observateur extĂ©rieur, elles le vivent comme une chose un objet en mĂȘme temps qu’elles le ressentent comme porteur de capacitĂ©s. Ce dĂ©doublement de l’attention serait ainsi Ă  l’origine d’une restriction des mouvements corporels qui expliquerait en particulier des diffĂ©rences de performance entre les filles et les garçons » Aceti et Jaccoud, 2012. In fine, la performance sportive apparaĂźt moins liĂ©e au sexe qu’au devoir d’arbitrer entre reprĂ©sentation de soi, regard de l’autre et geste adĂ©quat. Traitement diffĂ©rentiel du droit Ă  l’erreur dans la pratique sportive scolaire. Lerreur se rĂ©vĂšle dĂ©terminante dans la mesure oĂč elle est gĂ©nĂ©ratrice du besoin Ă  partir duquel tout processus d’apprentissage peut advenir. Le statut accordĂ© Ă  l’erreur devient donc primordial » Chavrier, 2014. Dans cette perspective, l’auteur a menĂ© une Ă©tude sur le statut de l’erreur en EPS. Pour cela, il a suivi 12 7 hommes et 5 femmes, au sein d’un collĂšge, en portant une attention particuliĂšre aux contenus des interactions entre elles/eux et les Ă©lĂšves notamment lors des situations de problĂšmes et de rĂ©solution de ces problĂšmes. DĂšs lors, il a constatĂ© la mise en place d’un double standard, c’est-Ă -dire que le mĂȘme comportement chez des Ă©lĂšves est interprĂ©tĂ© diffĂ©remment selon leur sexe. Dans la mise en oeuvre de situations de problĂšmes, les ont en effet tendance Ă  accorder davantage de temps aux garçons dans la phase de recherche de solutions, probablement en prĂ©sumant qu’ils trouveront une rĂ©ponse assez rapidement. A contrario, les filles Ă©tant assimilĂ©es aux Ă©lĂšves faibles », les usent plus souvent de l’ effet Topaze[8] » qui consiste Ă  prĂ©senter directement les solutions aux Ă©lĂšves en question afin de conserver un sentiment de progression de la classe mais en, du mĂȘme coup, les privant d’un rĂ©el apprentissage. In fine, l’auteur parvient Ă  la conclusion que l’erreur est apprĂ©hendĂ©e comme, d’une part, la base de la connaissance pour les garçons et, d’autre part, la consĂ©quence de leur faiblesse et/ou de leur inadaptation Ă  l’EPS pour les filles. Les ayant des attentes souvent moindres envers les filles, ces derniĂšres ont une expĂ©rimentation de l’erreur rĂ©duite et, donc, des progrĂšs limitĂ©s. DĂšs lors, leurs notes atteignent difficilement l’excellence et, parallĂšlement, leurs performances plus faibles déçoivent moins car elles Ă©taient initialement attendues par les A l’inverse, les attentes plus fortes des envers les garçons tendent Ă  renforcer leur investissement et participent Ă  une progression plus consĂ©quente et Ă  l’obtention de meilleures notes pour ceux confirmant les attentes. NĂ©anmoins, des garçons, dĂ©rogeant Ă  ces mĂȘmes attentes, apparaissent d’autant plus sanctionnĂ©s en recevant les notes les plus faibles. Pratique sportive et performance en rotation mentale. D’aprĂšs des Ă©tudes menĂ©es actuellement par la chercheuse en psychologie sociale Elise Vinet[9], il existe une relation entre performance sportive et performance en rotation mentale RM. La RM se traduit par la capacitĂ© Ă  rĂ©aliser des images mentales d’objets ou de scĂšnes, notamment en les faisant tourner sur elles-mĂȘmes. Bien que, pour l’instant, au stade de recherche, ces travaux apparaissent comme un prisme intĂ©ressant pour Ă©tudier les liens entre la socialisation genrĂ©e, notamment sportive, et les performances gĂ©nĂ©ralement plus Ă©levĂ©es des garçons en RM. Les difficultĂ©s rencontrĂ©es par les AprĂšs avoir Ă©voquĂ© les obstacles Ă  la pratique physique et sportive des enfants, il convient de s’intĂ©resser Ă  ceux Ă©prouvĂ©s par leurs L’auteure Annick Davisse regrette notamment le gommage illusoire de l’identitĂ© personnelle » d’une part des et, d’autre part, des Ă©lĂšves. Autrement dit, l’ est donc neutre, de conviction comme de genre » et, dans le mĂȘme ordre d’idĂ©es, ce fĂącheux manque Ă  se connaĂźtre a pour corollaire une conception tout aussi abstraitement neutre de l’élĂšve, supposĂ© lui aussi indĂ©fini 
il laisse place Ă  une reprĂ©sentation de l’élĂšve en gĂ©nĂ©ral, fortement habitĂ©e par l’image de l’élĂšve que l’enseignant fut lui-mĂȘme, qui accentue de fait les effets de proximitĂ© ou d’écart de culture entre maĂźtres et Ă©lĂšves selon le public scolaire » Davisse, 1998. De surcroĂźt, enseigner les pratiques physiques et sportives revient Ă  accepter de se mettre physiquement en jeu puisqu’il n’y a pas de table, ni d’estrade pour sĂ©parer les de leurs Ă©lĂšves, contrairement Ă  leurs collĂšgues d’histoire ou de mathĂ©matiques. Ainsi, la mise en oeuvre du corps » de l’ peut Ă©galement venir perturber la donne. Concernant prĂ©cisĂ©ment les enseignantes, elles rencontrent des difficultĂ©s propres et se heurtent, face aux garçons, Ă  une nĂ©cessitĂ© de prouver leurs compĂ©tences sportives qui ne sont pas forcĂ©ment reconnues par ces derniers, notamment car elles sont vues comme appartenant au sexe des mĂšres »Davisse, 1998. Pour finir, toujours relativement aux enseignantes, elles font face Ă  des difficultĂ©s quand il s’agit de percevoir un obstacle symbolique qu’elles ont, elles-mĂȘmes, surmontĂ©, Ă  savoir la non appĂ©tence pour les activitĂ©s physiques » Davisse, 1998. PrĂ©conisations De nombreuses initiatives encouragent une pratique Ă©galitaire des filles et des garçons dans les activitĂ©s physiques et sportives. Ainsi, on constate notamment une implication de la sociĂ©tĂ© civile avec, en guise d’exemple, une action menĂ©e par la RĂ©gie autonome des transports parisiens RATP qui a identifiĂ© l’égalitĂ© femmes-hommes dans le sport comme l’un de ses champs de responsabilitĂ© sociale. DĂšs lors, des Mercredis du Handball » ont Ă©tĂ© mis en place, ils s’adressent aux jeunes filles des quartiers populaires et visent Ă  promouvoir la place des femmes dans ce sport et ses mĂ©tiers Boccard, 2015. Dans le mĂȘme ouvrage, Patrick Boccard 2015 propose des prĂ©conisations afin de favoriser un accĂšs Ă©galitaire des filles et des garçons aux pratiques physiques et sportives un contrĂŽle sĂ©rieux des absences et des dispenses des auxcours d’APSA, un renforcement des liens entre la pratique scolaire et le sport extra-scolaire, la crĂ©ation d’un label pour les clubs et associations limitant le dĂ©crochage des enfants et crĂ©ant des activitĂ©s et/ou Ă©vĂ©nements les incitant Ă  continuer la pratique sportive, une information systĂ©matique Ă  destination des sur l’existence de sections sportives scolaires et des encouragements Ă  les frĂ©quenter. Pour finir, Boccard considĂšre comme nĂ©cessaire la rĂ©-instauration d’une paritĂ© entre professeures et professeurs d’EPS. Obligatoire jusqu’en 1984, elle devrait, selon lui, aller de pair avec la paritĂ© des postes, abolie en 1986. DĂšs lors, chaque Ă©lĂšve pourrait conforter sa reprĂ©sentation de la mixitĂ© et s’identifier aux Ainsi, seraient potentiellement Ă  la mixitĂ© » Boccard, 2015. In fine, comme l’explique Boccard, ce qui est en cause, c’est le droit et la possibilitĂ©, pour de construire sa propre identitĂ©, libĂ©rĂ©e des normes archaĂŻques. De pouvoir choisir de faire du foot et/ou tricot. De jouer en ou en selon ses envies et son talent, acquĂ©rir un statut conforme Ă  ses compĂ©tences et ses rĂ©sultats. 
 Le sport Ă©gal pour toutes et tous exige des propositions d’activitĂ©s variĂ©es, des conditions d’exercice flexibles, des statuts Ă©quitables » 2015. NĂ©anmoins, de nombreuses barriĂšres freinent encore l’accĂšs Ă©galitaire aux pratiques physiques et sportives pour les filles et les garçons, ainsi que pour les hommes et les femmes dont notamment, d’aprĂšs les auteures Catherine Louveau et Annick Lavisse, la dimension symbolique intĂ©riorisĂ©e des obstacles qui nous semble faire encore le plus fortement frein et verrou. C’est ce que nous a appris ce commentaire dĂ©sabusĂ© de femmes de citĂ©s populaires, disant devant des pratiques de type fitness » ce n’est pas pour nous » 1998. Des outils pour vous aider Des bibliographies, une filmographie et une revue. Les bibliographies de l’Atelier des Merveilles » rĂ©alisĂ©es par cette association regroupant des parents, elles proposent des sĂ©lections bibliographiques thĂ©matiques comprenant de nombreux ouvrages jeunesse dont notamment Mimi joue au foot» ou J’aime pas la danse ». Il en existe quatre diffĂ©rentes Ă  ce jour Fille, garçon, l’aventure d’ĂȘtre soi. 76 albums jeunesse. SĂ©lection 2015 »[10], Pour bousculer les stĂ©rĂ©otypes fille garçon. 92 albums jeunesse. SĂ©lection 2013 »[11], Pour vivre ensemble riches de nos diffĂ©rences. 100 albums jeunesse. SĂ©lection 2011 »[12], Pour l’égalitĂ© entre filles et garçons. 100 albums jeunesse. SĂ©lection 2009 »[13]. La filmographie fĂ©minin – masculin. 100 films pour lutter contre les stĂ©rĂ©otypes »[14] créée par la FĂ©dĂ©ration des oeuvres laĂŻquesFOL de la DrĂŽme, elle rĂ©pertorie de maniĂšre thĂ©matique des films tels que Joue-la comme Beckham» ou Hors jeu ». La revue Contrepied» avec notamment un hors-sĂ©rie EgalitĂ© »[15], elle s’adresse essentiellement aux et traite des questions relatives Ă  l’EPS et Ă  la sociĂ©tĂ©. Des fiches pĂ©dagogiques Enjeux et petits riens qui changent tout. ElĂ©ments de rĂ©flexion pour enseigner les mĂȘmes pratiques sportives aux filles et aux garçons » de Claire Pontais DĂ©battre de l’égalitĂ© dans le sport ou comment faire Ă©voluer les comportements des enfants et leurs reprĂ©sentations sur le sport» de Claire Pontais et Philippe Delamarre Ces fiches pĂ©dagogiques, créées dans le cadre de l’ ABCD de l’égalitĂ© », proposent aux des pistes de rĂ©flexion et leur suggĂšrent des bonnes pratiques »afin de favoriser l’égalitĂ© filles garçons durant leurs cours d’EPS. Bibliographie AUDUC Jean-Louis, Sauvons les garçons !, Descartes et Cie, Paris, 2009, 103 pages. Conseil de l’Europe, Manuel de bonnes pratiques, EgalitĂ© femmes-hommes », n°2, 2011, 40 p. BOURDIEU Pierre, La domination masculine, Éditions du Seuil, Paris, 1998, 142 pages. DAVISSE Annick et LOUVEAU Catherine, Sports, Ă©cole, sociĂ©tĂ© la diffĂ©rence des sexes. FĂ©minin, masculin et activitĂ©s sportives, L’harmattan, Paris, 1998, 342 pages. FOREST Louise, L’école primaire mixte, une Ă©cole pour les filles, une Ă©cole pour les garçons », dans BAUDOUX Claudine et ZAIDMAN Claude dir., EgalitĂ© entre les sexes mixitĂ© et dĂ©mocratie, L’harmattan, Paris, 1992, 301 pages. GODELIER Maurice, La productions des Grands Hommes. Pouvoir et domination masculine chez les Baruya de Nouvelle-GuinĂ©e, Fayard, Paris, 1982, 373 pages. GREENDORFER Susan, Role of Socializing Agents in Female Sport Involvement », Research Quarterly, n°48, 1977, pp. 304-310. GUERANDEL Carine, Sports, genre et jeunesse populaire le rĂŽle central des professionnels » ; MARUÉJOULS Edith, La mixitĂ© des loisirs des jeunes dans trois communes de Gironde », dans Agora DĂ©bats/Jeunesse n°59, Dossier MixitĂ© dans les activitĂ©s de loisirs, La question du genre dans le champ de l’animation », 2011, 152 pages. HAZERA ClĂ©ment, Pratiques Ă©mancipatrices en EPS, libĂ©rer les corps » ; REQUILLE Elise, EPS et construction de la diffĂ©rence filles/garçons », Revue N’autre Ecole, n°36, automne 2013, pp. 12-16. LABERGE Suzanne, Les rapports sociaux de sexe dans le domaine du sport perspectives fĂ©ministes marquantes des trois derniĂšres dĂ©cennies » Recherches fĂ©ministes, 171, 2004, pp. 9-38. LIOTARD Philippe, Education physique, Ă©ducation sexuelle et apprentissage des rapports sociaux de sexe depuis la fin des annĂ©es 60 en France » dans TERRET Thierry et SAINT-MARTIN Jean, Sport et genre Vol. 3 apprentissage du genre et institutions Ă©ducatives, L’harmattan, Paris, 2013, 396 pages. OCTOBRE Sylvie, Les loisirs culturels des 6-14 ans, La Documentation Française, Paris, 2004, 429 pages. RAIBAUD Yves et AYRAL Sylvie dir., Pour en finir avec la fabrique des garçons, Vol. I A l’école, Maison des Sciences de l’Homme d’Aquitaine, Pessac, 2014, 318 pages CHAVRIER Didier, Comment l’école construit la diffĂ©rence des corps sexuĂ©s. Le traitement diffĂ©rentiel du droit Ă  l’erreur au sein des apprentissages en EPS » PASQUIER GaĂ«l, Enseigner l’égalitĂ© des sexes par la littĂ©rature de jeunesse Ă  l’école primaire quelle place pour les garçons ? » MOSCONI Nicole, Le paradoxe de l’éducation des garçons » RAIBAUD Yves et AYRAL Sylvie dir., Pour en finir avec la fabrique des garçons, Vol. II Loisirs, sport, culture, Maison des Sciences de l’Homme d’Aquitaine, Pessac, 2014, 270 pages APPRIL Christophe, Faire l’homme » ou ĂȘtre un homme en danse la mixitĂ© Ă  l’épreuve de l’hĂ©gĂ©monie masculine » CHAVRIER Didier, Comment l’école construit la diffĂ©rence des corps sexuĂ©s. Le traitement diffĂ©rentiel du droit Ă  l’erreur au sein des apprentissages en EPS » COSTES Josette, Le genre Ă  travers l’expression orale pendant les sĂ©ances de foot » GUERANDEL Carine, Enseigner l’EPS en milieu populaire urbain revendiquer, subir, ignorer ou questionner les rapports sociaux de sexe » BACOU Magalie, La fabrique des filles et des garçons dans la sphĂšre des loisirs » BESSE-PANTIN Baptiste, Jouer l’autre rĂŽle. Genre et jouabilitĂ© en centre de loisirs » FERREIRA Alexandra, L’enfance comme laboratoire du genre » repĂ©rage et analyse du travail des frontiĂšres de genre par les garçons dans la vie quotidienne de centres de loisirs parisiens et perspectives de transgressions » VOLERY Ingrid et HERASSE Caroline, La fabrication des garçons au sortir de l’enfance 9-13 ans. Apprendre la masculinitĂ© par ses marges dans les espaces d’animation » PENIN Nicolas, Les sports Ă  risques sociologie du risque, de l’engagement et du genre, Artois Presses UniversitĂ©, Nancy, 2012, 348 pages. ROBENE Luc, CHARROIN Pascal et TERRET Thierry, Sport, genre et vulnĂ©rabilitĂ©s, Presses universitaires de Rennes, Rennes, 2013, 773 pages ATTALI MichaĂ«l, SAINT-MARTIN Jean et TERRET Thierry, Education physique et vulnĂ©rabilitĂ©s de Vichy Ă  la reconstruction 1940-1948 » ATTALI MichaĂ«l et SAINT-MARTIN Jean, Sport scolaire et construction des figures de vulnĂ©rabilitĂ© 1938-1950 » FROISSART Tony, Gymnastiques, ordre du genre et vulnĂ©rabilitĂ©s de la fin du XIXe siĂšcle aux AnnĂ©es folles » PARDO Rodrigo, GARCIA-ARJONA Noemi et HERNANDEZ Yannick, EthnicitĂ©, genre et sports enquĂȘte sur les pratiques sportives chez les lycĂ©ens de Rennes » ROBIN Audrey, Les filles de banlieue populaire footballeuses et garçonnes » de citĂ© » mauvais genre » ou nouveau genre » ?, L’harmattan, Paris, 2007, 251 pages. WELZER-LANG Daniel, Les hommes aussi changent, Payot, Paris, 2004, 436 pages. Notes de bas de page [1] Pour plus de dĂ©tails, se rĂ©fĂ©rer Ă  la fiche sur la socialisation créée par l’Institut EgaliGone. [2] Ce concept bourdeusienrenvoie Ă  l’incorporation par les d’un certain nombre de dispositions devenant gĂ©nĂ©ratrices de pratiques. Il peut s’agir de principes de classement, de vision et de division, des goĂ»ts, diffĂ©rents » Penin, 2012. [3] Pour davantage d’informations sur la mixitĂ©, se rĂ©fĂ©rer Ă  la fiche intitulĂ©e RĂ©server des espaces et des temps non mixtes ? Des rĂ©flexions pour dĂ©cider » tĂ©lĂ©chargeable en ligne sur le site de l’Institut EgaliGone [4] Pour approfondir sur le point de la division sexuelle du travail en gĂ©nĂ©ral et des espaces sportifs, se rĂ©fĂ©rer aux fiches 1 – Sport Histoire, Sexe, Violence » et 2 – Sport Corps, Images, Langages ». [5] Pour davantage de dĂ©tails, consulter la partie Sportivation et masculinitĂ© hĂ©gĂ©monique » de la fiche 1 – Sport Histoire, Sexe, Violence ». [6] Afin d’approfondir cette idĂ©e, aller Ă  la partie Une pratique sportive fortement polarisĂ©e
 » page 1 de cette fiche. [7] Pour plus d’informations, voir le point Un dĂ©sĂ©quilibre dans les subventions octroyĂ©es par les politiques publiques » page 6 de cette fiche. [8] L’effet Topaze renvoie aux travaux de Guy Brousseau en didactique en rĂ©fĂ©rence 
 Ă  Marcel Pagnol dans la piĂšce de théùtre Topaze. Dans la premiĂšre scĂšne, le maĂźtre ne pouvant accepter des erreurs Ă©videntes lors d’une dictĂ©e accentue les rĂ©ponses face Ă  un Ă©lĂšve en difficultĂ© des moutonsss, des moutonsssss. L’élĂšve parvient ainsi Ă  la rĂ©ponse escomptĂ©e sans comprendre le sens sous-jacent du problĂšme » Chavrier, 2014. [9] Pour en savoir davantage sur Elise Vinet, consulter [10] TĂ©lĂ©chargeable en ligne [11] Consultable en ici [12] TĂ©lĂ©chargeable en ligne [13] Consultable ici [14] TĂ©lĂ©chargeable en ligne [15] Contrepied, EgalitĂ© », hors-sĂ©rie n°7, septembre 2013, 46 pages.
id";"user";"subject";"title";"size";"messages";"created";"closed";"closed_by" "62cc8be341084e198875568c";"HélÚne Tonchia";"Données de laboratoires pour le
BlessĂ©e. Lundi dernier, W9 lançait sa nouvelle Ă©mission de tĂ©lĂ©-rĂ©alitĂ© Les Ch'tis vs Les Marseillais et aprĂšs une semaine de compĂ©tition entre les candidats du Nord et ceux du Sud, les tĂ©lĂ©spectateurs assistaient Ă  la premiĂšre Charlotte, jolie blonde originaire de SĂšte, qui a dĂ» faire ses valises et quitter Marrakech; une dĂ©cision prise par son propre clan. Dans une interview accordĂ©e Ă  TV Mag, la jeune femme de 21 ans revient sur son aventure et plus particuliĂšrement sur son idylle avec Paga, aujourd'hui brisĂ©e."Jusqu'Ă  rĂ©cemment, je n'avais jamais suivi une Ă©mission de tĂ©lĂ©-rĂ©alitĂ©" tient Ă  prĂ©ciser Charlotte qui, avant Les Marseillais Ă  Rio, avait Ă©tĂ© contactĂ©e pour participes aux Anges sur NRJ12. Pas du tout Ă  l'aise face aux camĂ©ras, cette derniĂšre avoue mĂȘme avoir tentĂ© de fuir les cadreurs dans les dĂ©buts. En revanche, mademoiselle n'a pas pu fuir le regard charmeur de Paga et en est trĂšs vite tombĂ©e complĂštement in love. Mais rien ne s'est passĂ© comme elle l'aurait souhaitĂ© et le brun aux yeux bleus n'a pas cachĂ© son attirance pour une autre dont il s'est trĂšs vite rapprochĂ© sous les yeux de sa belle "Quand Paga me prend pour une co**e avec Adixia, je suis restĂ©e sans rien faire, ça m'exaspĂšre. Ce que les gens ne savent pas c'est que, hors camĂ©ra, il me rassurait, me jurait qu'il ne se passait rien avec elle, qu'il Ă©tait vraiment avec moi, etc. Devant moi, Paga et Adixia ne faisaient rien, je n'avais aucune raison de m'Ă©nerver" lĂąche-t-elle. Avant de poursuivre "Quand j'ai dĂ©couvert les Ă©pisodes et les choses qu'ils ont faites dans mon dos, j'en ai souffert parce que j'aimais vraiment Paga." Charlotte l'assure, le BFF d'Antonin a "orchestrĂ©" son dĂ©part pour pouvoir paisiblement faire les yeux doux Ă  Adixia et rien d'autre. Déçue, elle confie "Il m'avait prĂ©sentĂ© Ă  ses parents et Ă  ses amis. On pouvait se sĂ©parer sans en arriver lĂ . Ça m'a surprise qu'il aille aussi loin." Aujourd'hui, Charlotte garde des sĂ©quelles de cette romance qui s'est transformĂ©e en cauchemar "Paga m'a dĂ©truite sentimentalement et j'ai besoin de reprendre confiance aux hommes." Quant Ă  savoir ce qu'elle pense du couple Paga-Adixia, la mannequin affirme "Ce sont deux personnes instables qui ne sont pas faites pour ĂȘtre en couple et ils finiront peut-ĂȘtre par comprendre le mal qu'ils ont pu faire autour d'eux."Loin de la tĂ©lĂ©-rĂ©alitĂ©, la petite bombe rĂȘve un jour de pouvoir ouvrir sa propre Ă©cole de danse. ICĂ  lire aussi "C'est terminĂ© !" Paga Les Marseillais au Mexique bloque le retour de deux candidats emblĂ©matiques de l'Ă©mission phare de W9 ! Paga, star emblĂ©matique des "Marseillais" se retire officiellement mais qu’a-t-il dit et prĂ©vu ?
1200concepts expliqués et éclairés par des exemples actuels, des repÚres historiques, statistiques ou bibliographiques, et complétés par les grands débats et enjeux qui leur sont assosciés. Sommaire Le pavage du monde. Le territoire, fondement de toute analyse géopolitique. Vers la territorialisation de nouveaux espaces : océans et
Introduction la participation du patient Ă  l’ùre de l’innovation technologique 1La question de la participation est, depuis de nombreuses annĂ©es, au cƓur des recommandations des politiques de santĂ© publique Mougeot et al. 2018. Ce mouvement s’inscrit dans la lignĂ©e des mouvements de malades Dodier 2003 qui revendiquent leur expertise profane TrĂ©pos 1996, issue de leur expĂ©rience de la vie avec une maladie chronique. 1 Loi no 2002-303 du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et Ă  la qualitĂ© du systĂšme de santĂ© 2Une dynamique largement reprise depuis par les institutions de santĂ© publique, qui la transforment en une injonction forte Ă  l’intĂ©gration des patients, comme c’est le cas dans la loi de 20021. La personne malade n’est plus dĂ©finie dans sa posture de passivitĂ© vis-Ă -vis d’un traitement qui lui est administrĂ©, mais au contraire dans sa participation aux activitĂ©s de la santĂ©, du point de vue organisationnel, de coordination dans le parcours, ou de soins Klein 2014. 2 Haute AutoritĂ© de SantĂ©. 2007. Éducation thĂ©rapeutique du patient. DĂ©finition, finalitĂ©s et organ ... 3 Haute AutoritĂ© de SantĂ©. 2011. SynthĂšse des recommandations de bonne pratique. Surpoids et obĂ©sit ... 3Du point de vue de l’institution, cet empowerment des patients peut Ă©galement ĂȘtre envisagĂ© comme une ressource pour le systĂšme de santĂ© notamment au travers du dĂ©veloppement de l’éducation thĂ©rapeutique du patient ETP Tourette-Turgis 2017 – dĂ©veloppement soutenu par les recommandations de la Haute AutoritĂ© de SantĂ©2. Cette participation permettrait de responsabiliser le patient dans la gestion de sa pathologie, et de rĂ©duire son coĂ»t de prise en charge Fauquette 2017. Dans l’objectif de soulager la collectivitĂ© » Tourette-Turgis et Thievenaz 2012 18, et au travers d’une Ă©ducation dispensĂ©e tout au long du parcours de soin, l’ETP fait en effet peser sur le patient la responsabilitĂ© d’apprendre Ă  vivre avec sa maladie, en adoptant des comportements favorables Ă  sa santĂ©. L’ETP se trouve donc assez logiquement recommandĂ©e pour la prise en charge de l’obĂ©sitĂ© pĂ©diatrique3, pathologie dont le suivi repose en grande partie sur une modification des habitudes de vie », comme les pratiques alimentaires ou l’activitĂ© physique, du patient. 4 Elle est dĂ©finie comme l’utilisation des technologies de l’information et de la communication pou ... 4Le dĂ©veloppement de l’e-santĂ©4 est Ă©galement promu par les institutions de santĂ© publique, notamment pour sa capacitĂ© Ă  promouvoir la participation des patients, et pour des logiques de rationalisation des coĂ»ts Gaglio et Mathieu-Fritz 2018. Ces outils deviennent alors un nouveau moyen de favoriser l’inscription de cette participation au cƓur du systĂšme de santĂ©. 5 Elle est pluridisciplinaire mĂ©decins, diĂ©tĂ©ticiennes, enseignant en activitĂ© physique adaptĂ©e, psy ... 5Dans le cadre de cet article nous Ă©tudions trois outils d’e-santĂ© dĂ©veloppĂ©s par un RĂ©seau de PrĂ©vention et de Prise en charge de l’ObĂ©sitĂ© PĂ©diatrique RĂ©PPOP. Ce rĂ©seau ville-hĂŽpital a pour objectif de coordonner la prise en charge de l’obĂ©sitĂ© pĂ©diatrique et promeut le dĂ©ploiement de l’ETP. Son Ă©quipe de coordination5 s’investit de longue date dans la crĂ©ation d’outils numĂ©riques, censĂ©s notamment diffuser une approche Ă©ducative et amĂ©liorer la participation des patients. Les trois outils Ă©tudiĂ©s ont Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ©s sur trois temporalitĂ©s distinctes et avec des partenaires technologiques issus d’institutions diffĂ©rentes. Le premier outil, que nous nommerons JeuEval » est un logiciel d’évaluation des compĂ©tences de l’enfant dans la gestion de sa pathologie, sous forme de jeu vidĂ©o. Le deuxiĂšme, CarnetS » est un carnet de suivi en ligne, permettant Ă  la famille de faire un bilan de sa situation et de suivre l’évolution de sa prise en charge. Le troisiĂšme, ApplicationAP », est une application smartphone pour le suivi de la pratique d’activitĂ© physique de l’enfant. Bien que leurs concepteurs revendiquent une approche en ETP intĂ©grĂ©e au sein des trois outils, ces derniers ne font pas partie d’un programme d’ETP validĂ© par l’Agence RĂ©gionale de SantĂ© et ne bĂ©nĂ©ficient donc pas de l’aide spĂ©cifique du FIR Fonds d’Intervention RĂ©gional. Ces trois projets nous permettent de considĂ©rer de plus prĂšs les dĂ©marches qui se construisent parallĂšlement Ă  la politique rĂ©gionale. Ils caractĂ©risent ces initiatives locales qui peinent Ă  ĂȘtre rĂ©fĂ©rencĂ©es, structurĂ©es, rĂ©glementĂ©es par les politiques publiques. 6 Ce travail s’inscrit dans le cadre d’une recherche doctorale Ă©tudiant les processus d’innovation et ... 6L’étude de ces projets nous interroge sur l’appropriation par le RĂ©PPOP de cette injonction Ă  la participation pour des usagers spĂ©cifiques que sont les enfants en situation d’obĂ©sitĂ©. En prĂȘtant une attention particuliĂšre aux messages et fonctionnalitĂ©s de ces technologies, nous interrogeons les conceptions qu’elles portent. Car, comme le rappellent Akrich et MĂ©adel, dans toute technologie, est inscrite une certaine dĂ©finition plus ou moins figĂ©e de l’organisation dans laquelle elle est appelĂ©e Ă  ĂȘtre utilisĂ©e, de la rĂ©partition des compĂ©tences et des capacitĂ©s d’action des diffĂ©rents acteurs supposĂ©s s’en saisir, et de l’environnement technico-matĂ©riel qui lui permettra de fonctionner. » 2004 12 Or, comme nous avons pu le voir par ailleurs6, les attentes et besoins des futurs usagers ne sont en effet que peu questionnĂ©s au cours des dĂ©veloppements – seul le cahier des charges d’ApplicationAP repose sur des entretiens avec des patients. Les expertises d’usagers ne circulent donc que peu au sein de ces rĂ©seaux sociotechniques Akrich, Callon et Latour 2006. Nous nous interrogeons alors, dans le cadre de cet article, sur l’impact du numĂ©rique quant Ă  la reproduction d’une conception mĂ©dico-centrĂ©e de la prise en charge de l’obĂ©sitĂ©. 7Ainsi, les scripts imaginĂ©s par les concepteurs, et inscrits dans les outils au cours du dĂ©veloppement MayĂšre 2018, reposent en majeure partie sur l’expertise situĂ©e du RĂ©PPOP Merlaud et al. 2012. L’usager imaginĂ© de ces outils correspond Ă  une catĂ©gorie l’enfant obĂšse. Il n’est dĂ©fini qu’en fonction de critĂšres biomĂ©dicaux, et notamment de son indice de masse corporelle IMC, et de son statut d’enfant. Alors que l’ETP met en avant une approche individu-centrĂ©e, basĂ©e sur l’autonomisation du patient, dans une prise en charge des comportements individuels, les facteurs psychosociaux ou l’ñge ne sont que peu interrogĂ©s. Ceci questionne donc cette catĂ©gorisation de l’enfant en situation d’obĂ©sitĂ©, et la façon dont le numĂ©rique reproduirait cette conception mĂ©dico-centrĂ©e, en entraĂźnant un ensemble d’impensĂ©s, ou de reprĂ©sentations naĂŻves, sur les usagers et leurs contextes. Ce relatif aplanissement des conceptions amĂšne Ă©galement Ă  se demander si ces outils numĂ©riques permettent rĂ©ellement d’aller vers une plus grande participation des usagers. 7 Ces entretiens, tous anonymisĂ©s, sont rĂ©alisĂ©s avec les concepteurs des projets numĂ©riques Ă©tudiĂ©s ... 8Notre approche mĂ©thodologique est double. D’une part, elle s’appuie sur une ethnographie du travail du RĂ©PPOP de plus de trois ans. Au cours de celle-ci nous avons observĂ© des rĂ©unions d’équipe sur la communication ou les projets en cours, des assemblĂ©es gĂ©nĂ©rales, diffĂ©rentes interventions auprĂšs des bĂ©nĂ©ficiaires et autres temps informels. Nous avons tenu un carnet de terrain qui accompagne les comptes rendus plus officiels sur lesquels nous nous appuyons pour analyser, en contexte, l’évolution des modes de coordination et la nature des ressources qui soutiennent les dĂ©bats et les collaborations. Nous nous appuyons d’autre part sur 34 entretiens avec diffĂ©rents acteurs de ces projets7. La production de rĂ©cit des concepteurs et partenaires impliquĂ©s dans les programmes nous permet de revenir sur leurs conceptions de l’obĂ©sitĂ© pĂ©diatrique et de sa prise en charge, les modalitĂ©s de dĂ©veloppement des outils, mais Ă©galement de qualifier la nature de la participation des usagers Ă  chaque Ă©tape, en mettant en avant les leviers et les contraintes impactant la place qui leur est accordĂ©e. En croisant les discours de ces diffĂ©rents acteurs nous pouvons saisir, par une analyse catĂ©gorielle, comment les imaginaires et conceptions des acteurs, Ă  propos de la prise en charge de l’enfant en situation d’obĂ©sitĂ©, se traduisent au cƓur des outils d’e-santĂ© Ă©tudiĂ©s. Nous verrons alors les limites que ces technologies gĂ©nĂšrent, quant Ă  la participation des usagers. Une conception mĂ©dico-centrĂ©e d’un enfant sain et connectĂ© 9Lors des diffĂ©rentes Ă©tapes de la construction de ces outils, leurs usagers finaux que sont les enfants ne sont que trĂšs peu mobilisĂ©s. Cette difficile hybridation des expertises professionnelles et des usagers favorise la seule inscription des conceptions soignantes de l’enfant en situation d’obĂ©sitĂ© dans les dispositifs construits. Une injonction Ă  l’autonomie 10Les trois outils d’e-santĂ© Ă©tudiĂ©s promeuvent, au travers de fonctionnalitĂ©s diffĂ©rentes, l’autonomie de l’enfant dans la gestion de son obĂ©sitĂ©. La prise en charge dĂ©ployĂ©e par l’équipe de coordination du RĂ©PPOP ambitionne en effet de faire acquĂ©rir Ă  l’enfant un ensemble de compĂ©tences spĂ©cifiques permettant de favoriser de bons » comportements. Ces compĂ©tences balayent l’ensemble des aspects de la vie de l’enfant l’alimentation, la pratique d’activitĂ© physique, l’estime de soi, ou encore le suivi de ses objectifs. La question sanitaire interviendrait ainsi Ă  tout moment et dans tous les espaces de vie de l’enfant. 11 Oui, oui, c’est une maladie qui est trĂšs
 qui nĂ©cessite quand mĂȘme une approche trĂšs comportementale et un accompagnement rĂ©ellement Ă  long terme » Lucie, coordinatrice administrative du RĂ©PPOP 12ConformĂ©ment Ă  l’idĂ©e de la prise en charge promue par le RĂ©PPOP, ces outils sont donc conçus pour promouvoir un suivi global de l’enfant dĂšs son plus jeune Ăąge, avec la volontĂ© de le responsabiliser et de l’éduquer Ă  porter attention Ă  sa santĂ© dans l’ensemble des domaines de sa vie. 13Dans JeuEval par exemple, l’objectif est de proposer une Ă©valuation formative aux enfants, afin de cibler les compĂ©tences qui doivent ĂȘtre retravaillĂ©es. Il s’y passe peut-ĂȘtre un peu plus de choses Ă  un moment donnĂ© qu’en consultation, enfin des choses diffĂ©rentes en tout cas, donc ça peut mobiliser diffĂ©remment. Et puis de clarifier oui, de faire le point sur “oui, lĂ  je sais des choses, ou lĂ  je ne sais pas des choses”, donc
 pour le remobiliser. En tout cas, ça permet pour lui de clarifier oĂč est-ce qu’il en est. » AgnĂšs, diĂ©tĂ©ticienne au RĂ©PPOP 14L’auto-Ă©valuation des compĂ©tences est vue par les soignants comme un moyen de favoriser la rĂ©flexivitĂ© de l’enfant vis-Ă -vis de ces pratiques et son investissement dans le suivi, et donc Ă  terme de favoriser son autonomie. Cette autonomie correspond finalement pour le patient Ă  une forme d’incorporation Bourdieu 1980 des normes de comportements sanitaires promues par l’institution Foucaud et al. 2010. Par un contrĂŽle accru de ses pratiques, jusqu’à son domicile, il rĂ©pĂ©terait de bons comportements », jusqu’à les faire siens. 15Les autres outils Ă©tudiĂ©s questionnent Ă©galement la prĂ©gnance de cette injonction Ă  l’autonomie. ApplicationAP ambitionne par exemple de favoriser la motivation de l’enfant Ă  pratiquer une activitĂ© physique suivant des objectifs coconstruits avec le soignant. Une option propose d’ailleurs au pratiquant de s’autoĂ©valuer suite Ă  une activitĂ©, sur ses sensations corporelles effort perçu et psychologiques sentiment d’autosatisfaction, dans le but de favoriser l’assimilation de sensations positives de l’activitĂ© physique. Tous les projets technologiques qu’on a pu faire, dans le cadre de la santĂ© [sont] soit pour proposer au patient de, des outils de, d’autonomie dans la prise en charge, donc de l’empowerment avec le patient. » Guillaume, enseignant en activitĂ© physique adaptĂ©e [APA] au RĂ©PPOP 16Ces outils reflĂštent ainsi les objectifs des concepteurs concernant les attitudes des enfants obĂšses, par la promotion de bons » comportements et l’attention aux sensations corporelles. Mais ils visent Ă©galement Ă  impliquer l’enfant dans la coordination de son parcours de soin, et cristallisent donc, au-delĂ  d’encourager la mise en application de recommandations nutritionnelles, une tendance Ă  la dĂ©lĂ©gation au patient de la gestion de son parcours de soin. ApplicationAP permet par exemple Ă  l’enfant de solliciter directement son soignant, de façon proactive, par une messagerie, quand dans CarnetS, l’enfant gĂšre, sur sa page personnelle, de nombreux aspects de sa prise en charge la rĂ©ponse Ă  des questionnaires d’évaluation, la prise de rendez-vous, ou encore la consultation de ressources documentaires Ă  propos de sa situation. Donc c’est un carnet de suivi du patient en ligne qui permet d’avoir accĂšs aussi, donc Ă  ces questionnaires, mais aussi de la documentation, pour le professionnel pour se former, pour les patients aussi, pour avoir de la documentation validĂ©e. On va dire. Une source d’information valide. » Guillaume 17L’enfant est donc amenĂ©, Ă  travers l’utilisation de ces outils, Ă  gĂ©rer son parcours de soin, notamment les liens avec les professionnels soignants. L’application devient alors un relais d’informations auprĂšs du patient pour la prise en charge », lui permettant directement de rentrer des informations qui iraient au professionnel. » Guillaume 18Ces outils d’e-santĂ© portent donc des objectifs de fabrique d’un enfant autonome, raisonnant dans une optique d’optimisation de son Ă©tat de santĂ©, mais Ă©galement d’optimisation de son parcours de soin — un rĂ©el homo medicus » en soi Peretti-Watel et Moatti 2009. L’enjeu de promotion de la participation initialement affichĂ© par le RĂ©PPOP glisse ainsi vers une responsabilisation de l’enfant, par l’acquisition de compĂ©tences sanitaires organisationnelles, de coordination, de soins, etc.. Un travail patient MayĂšre 2018 dont la vocation est de soulager les professionnels de certaines prises en charge par une utilisation gĂ©nĂ©ralisĂ©e du numĂ©rique. Des enjeux apparemment Ă©loignĂ©s des dĂ©marches actuelles de participation des patients, qui pensent celle-ci Ă  tous les niveaux d’échelle du politique jusqu’à son opĂ©rationnalisation, et Ă  tous les moments du parcours de soin Pomey et al. 2015. Ici on observe une projection des reprĂ©sentations mĂ©dicales sur l’enfant, en pensant pour lui et non avec lui. La catĂ©gorisation naĂŻve d’une gĂ©nĂ©ration numĂ©rique » 19L’ambition promue par l’équipe de coordination d’une plus grande autonomie de l’enfant dans son suivi repose en grande partie sur le postulat que les patients seraient capables d’utiliser ces outils. Or, cette conception gĂ©nĂ©ralisĂ©e d’un enfant indigĂšne du numĂ©rique est largement discutĂ©e par la littĂ©rature Baron et Bruillard 2008. En effet, bien qu’ils soient considĂ©rĂ©s comme des digital natives », nĂ©s dans des environnements numĂ©riques et capables d’en maĂźtriser les codes et les outils, les enfants et adolescents sont loin de tous possĂ©der des compĂ©tences numĂ©riques transversales, en lien par exemple avec les apprentissages pĂ©dagogiques Fluckiger 2008. 20Les outils Ă©tudiĂ©s supposent pourtant que l’enfant connectĂ© » ait, dĂšs le plus jeune Ăąge, librement accĂšs Ă  des terminaux numĂ©riques smartphone, ordinateur, tablette. On peut faire un truc vraiment sympa et utiliser de toute façon ces technologies, tous ces gamins ils ont des smartphones, et mĂȘme ceux qui ont pas d’argent ils ont des smartphones. » Lucie 21La rĂ©flexion sur les inĂ©galitĂ©s d’accĂšs au numĂ©rique entre classes sociales Granjon et al. 2009 est ici balayĂ©e par un lieu commun sur le numĂ©rique. Le RĂ©PPOP fait certes le constat que les patients sont souvent issus de classes sociales dĂ©favorisĂ©es, comme le confirme la littĂ©rature Matta et al. 2016. Toutefois, ces considĂ©rations sociales sont Ă©clipsĂ©es par une confusion entre massification et dĂ©mocratisation du numĂ©rique, qui impliquerait un investissement de tous les foyers dans ces pratiques, laissant de cĂŽtĂ© la diffĂ©renciation des pratiques numĂ©riques MercklĂ© et Octobre 2012. L’absence de recueil des besoins des usagers durant la construction des outils invisibilise d’autant plus ces inĂ©galitĂ©s. 22Au-delĂ  de l’accĂšs aux terminaux, ces outils supposent Ă©galement que les enfants et leurs familles aient, sans aucune formation, les compĂ©tences nĂ©cessaires Ă  leur utilisation. En effet, si, pour les professionnels, des formations ont existĂ© ou sont envisagĂ©es, ce n’est jamais le cas du cĂŽtĂ© des patients et des familles Non ! Il n’y avait pas eu de formation. C’était juste
 Un mode d’emploi, qui leur Ă©tait donnĂ© » Lucie. 23L’apprentissage de l’utilisation de l’outil pour l’usager se fait donc par la dĂ©couverte, ou la lecture d’un mode d’emploi, parfois avec l’aide du soignant lui prĂ©sentant l’outil. Les enfants sont alors considĂ©rĂ©s comme tous capables, sans instruction prĂ©alable, de se saisir aisĂ©ment de ces outils Parce que c’est quand mĂȘme un public
 qui est le plus habile avec tous ces trucs-lĂ  ! » AgnĂšs 24Or il s’avĂšre que la culture numĂ©rique » des jeunes n’est pas forcĂ©ment transposable, notamment en termes de compĂ©tences techniques, Ă  d’autres contextes et d’autres outils, et reste centrĂ©e sur certaines pratiques ludiques et communicationnelles Dauphin 2012. 25Au-delĂ  de ces questions d’équipement et de compĂ©tences, la crĂ©ation de ces outils suppose que ces enfants seraient toujours partant pour utiliser ces outils numĂ©riques, et ce quel que soit le contexte. Ici, l’e-santĂ© repose ainsi sur le principe que pour toucher les jeunes et favoriser leur participation, il faut aller les chercher lĂ  oĂč ils sont », sous-entendu sur les terminaux numĂ©riques. Les enfants seraient ainsi perpĂ©tuellement en recherche de ces dispositifs, qui seraient la condition suffisante de leur intĂ©rĂȘt, y compris pour prendre soin de leur santĂ©. 26Au-delĂ  des questions d’attrait, le numĂ©rique est vu comme un passage obligĂ© », synonyme de progrĂšs et d’innovation sociale. Ces outils sont considĂ©rĂ©s comme le futur » du systĂšme de soins, par l’équipe de coordination qui justifie ainsi son investissement 27 On ne peut plus rien faire sans internet. Surtout qu’aprĂšs j’ai le rĂ©flexe tĂ©lĂ©phone quand je veux regarder, je regarde sur le tĂ©lĂ©phone. C’est pour ça que c’est vrai qu’on se dit que les jeunes ils ont quand mĂȘme ce rĂ©flexe, donc autant travailler avec, on ne peut pas faire abstraction maintenant, c’est plus possible quoi. » Laurence, mĂ©decin endocrinologue pĂ©diatrique, coordinatrice mĂ©dicale du RĂ©PPOP 28Enfin, transparaĂźt Ă©galement la reprĂ©sentation d’un enfant sĂ©dentaire – sĂ©dentaritĂ© accentuĂ©e par les Ă©crans » –, dont on transformerait les pratiques de loisirs en pratiques de santĂ©. Ceci sous-tend qu’il existerait un impact sur les comportements des enfants, un transfert automatique des connaissances acquises sur l’application en vie rĂ©elle Enfin, pour les enfants. On est dans une sociĂ©tĂ© oĂč de toute façon ils les utilisent tous, donc autant, voilĂ , utiliser des choses un peu plus intelligentes que d’autres quoi. » Lucie 29Le recours au numĂ©rique relĂšve donc pour le RĂ©PPOP d’une double Ă©vidence. Celle de la nĂ©cessitĂ© d’accepter la transformation supposĂ©e inĂ©luctable et positive du numĂ©rique ; et celle de la compĂ©tence et de l’intĂ©rĂȘt de l’enfant. Ce dernier est catĂ©gorisĂ© naĂŻvement au sein d’une gĂ©nĂ©ration », dont il aurait les caractĂ©ristiques. Cette conception, préétablie et gĂ©nĂ©raliste, est socialement construite et empĂȘche de penser l’enfant dans sa complexitĂ©. Contrairement Ă  la conception individu-centrĂ©e dĂ©fendue dans l’ETP, ces outils modĂ©lisent une gĂ©nĂ©ration » – basĂ©e sur une tranche d’ñge – responsable, autonome et connectĂ©e, sans considĂ©ration des usages socialement situĂ©s. Des outils numĂ©riques pour enrĂŽler les familles dans la prise en charge 30L’e-santĂ© au RĂ©PPOP est ainsi fondĂ©e sur des conceptions spĂ©cifiques d’un enfant autonome, issu d’une gĂ©nĂ©ration connectĂ©e ». Cependant, l’étude des mĂ©canismes de construction de ces outils rĂ©vĂšle qu’ils ne sont pas uniquement destinĂ©s Ă  diffuser des normes de comportements sanitaires aux enfants, mais que, tout comme les supports en Ă©ducation Ă  la santĂ© au sein des Ă©coles Gaborit 2015, ils s’adressent Ă©galement aux familles. L’injonction Ă  la participation se rapporte donc Ă©galement Ă  leur place dans la prise en charge. Favoriser une participation accrue des familles dans la gestion de la pathologie 31S’intĂ©resser Ă  la prise en charge des enfants implique d’inclure le parent, aidant naturel, dans le parcours de soin, notamment en ETP Colson et al. 2014. Dans le cas de l’obĂ©sitĂ© pĂ©diatrique, le suivi questionne les habitudes de vie de l’enfant, mais Ă©galement son contexte de vie et notamment son entourage familial. Pour le RĂ©PPOP, l’e-santĂ© serait un moyen de favoriser cette participation qu’il dĂ©fend Pour la famille
 ouais, ça pouvait ĂȘtre aussi de s’impliquer, quand mĂȘme, autrement aussi dans son suivi. D’ĂȘtre moins passif quoi. » Lucie 32Cette incitation Ă  la participation est inscrite dans les outils, qu’ils soient ou non destinĂ©s aux parents. Dans JeuEval, une option permet par exemple au soignant d’imprimer les rĂ©sultats afin d’en discuter ensuite avec la famille, absente pendant la sĂ©ance. Au contraire, dans CarnetS, certains questionnaires sont Ă  remplir par le parent, afin d’évaluer les pratiques familiales, sur l’alimentation ou l’activitĂ© physique. Cette pointe d’auto-Ă©valuation du parent » AgnĂšs serait ainsi l’un des points forts de CarnetS. 8 CarnetS est une initiative de deux mĂ©decins spĂ©cialisĂ©s dans le suivi de l’adulte obĂšse, et le RĂ©PP ... 33Pour cet outil, l’investissement demandĂ© va au-delĂ  de ces questionnaires. En effet, l’équipe Ă  l’origine du projet8 a souhaitĂ© mettre en place une campagne promotionnelle s’adressant directement aux familles, notamment au travers d’entretiens tĂ©lĂ©visĂ©s – l’équipe s’étant pour ce projet offert les services d’une agence de communication. L’ambition affichĂ©e Ă©tant de crĂ©er un intĂ©rĂȘt des parents par ce biais, qui tĂ©lĂ©chargeraient alors le logiciel, puis le suggĂ©reraient Ă  leur mĂ©decin. Il s’agit d’encourager une participation accrue pour atteindre l’idĂ©al type d’un parent autonome et proactif, force de proposition. Cette proposition de forcer un peu la main au mĂ©decin » Guillaume suscite des discussions et des dĂ©saccords avec le RĂ©PPOP vis-Ă -vis du rĂŽle dĂ©cisionnaire du mĂ©decin, mĂȘme si ĂȘtre trĂšs proactif, niveau patient, pour que ça vienne du patient, de demander au mĂ©decin
 [apparaĂźt aussi comme Ă©tant] une bonne stratĂ©gie ! » Guillaume 34Cette approche de la participation parentale se justifie Ă©galement par l’idĂ©e que l’obĂ©sitĂ© pĂ©diatrique serait notamment une consĂ©quence de difficultĂ©s familiales Les parents ils sont incontournables [
] finalement l’enfant
 si l’entourage tenait le cap, tenait la route, et s’il y avait tout le dĂ©cor pour, ben l’enfant
 irait bien. » Laurence 35Le RĂ©PPOP promeut en consĂ©quence une prise en charge plus centrĂ©e sur les parents Donc la prise en charge mĂȘme si elle est globale, bio-psycho-sociale, elle est quand mĂȘme pas assez ciblĂ©e sur les problĂ©matiques de chacun, moi je trouve. [
] donc pour moi, la prise en charge devrait ĂȘtre beaucoup plus centrĂ©e sur la famille, sur le systĂšme familial. Et donc notamment sur les parents, en fait, on ne prend pas assez en charge les parents, dans leur milieu de vie. » Guillaume 36Ainsi, bien que cette rĂ©alitĂ© sociale soit invisibilisĂ©e dans les discours sur le numĂ©rique et les supposĂ©s digital natives », la famille est envisagĂ©e Ă  la fois comme source et comme solution des problĂ©matiques d’obĂ©sitĂ© de l’enfant. Pour autant, cette promotion de la participation parentale nous interroge, et ce notamment vis-Ă -vis du caractĂšre pesant et limitant que cette prĂ©sence pourrait avoir sur les patients les plus ĂągĂ©s, les adolescents notamment. 37Il nous faut Ă©galement nuancer les vellĂ©itĂ©s affichĂ©es d’intĂ©gration des parents qui demeurent en effet secondaire. C’est notamment le cas de JeuEval et ApplicationAP que l’enfant utilise avant tout seul ou en prĂ©sence d’un professionnel, et dans lesquels l’implication parentale apparaĂźt dans un deuxiĂšme temps. La prioritĂ© pour les concepteurs reste donc la promotion de l’autonomie de l’enfant, quel que soit son Ăąge. Le numĂ©rique comme mĂ©diateur entre les soignants et les familles 38Le RĂ©PPOP ambitionne donc avec ces outils numĂ©riques d’amĂ©liorer l’intĂ©gration et l’éducation des parents et mobilise pour cela deux vecteurs de transmission. Le premier vecteur » est l’enfant lui-mĂȘme. En effet, le patient est vu comme un ĂȘtre socialisateur de sa famille Joseph et al. 1977, Ă  mĂȘme, une fois les recommandations appropriĂ©es, de les transmettre, en actes ou en paroles, auprĂšs de ses parents. Les soignants conçoivent donc l’enfant comme un acteur clĂ© de la relation famille soignant, qui amĂšnerait ses parents Ă  se mobiliser autour de lui. Cela prĂ©sume pourtant que l’enfant a une place centrale au sein de sa famille, que son Ă©tat de santĂ© est au cƓur des problĂ©matiques familiales, et que le surpoids est envisagĂ© par ses parents comme une pathologie nĂ©cessitant un investissement important. Pourtant, cette idĂ©e est loin d’ĂȘtre universellement partagĂ©e RĂ©gnier et Masullo 2009. Ainsi, la vision d’un individu autonome sur lequel serait centrĂ©e la prise en charge envisage bien plus l’effet des destinataires sur leurs sphĂšres sociales, que la rĂ©ciproque. 39Le second vecteur » est l’outil numĂ©rique en lui-mĂȘme. Ces outils sont en effet construits pour promouvoir cette participation des parents, afin de vĂ©hiculer certaines normes, en favorisant notamment une certaine rĂ©flexivitĂ© ». L’utilisation par un enfant de CarnetS nĂ©cessite la crĂ©ation d’un compte parental. Cette condition semble, outre les questions d’autoritĂ© parentale, ĂȘtre un moyen pour les concepteurs de favoriser une prise en charge du parent lui-mĂȘme. Dans ce contexte, le parent peut ĂȘtre vu comme un potentiel patient, qu’il faudrait inciter Ă  initier un suivi. Enfants et parents sont ainsi confondus dans la prise en charge, ces derniers Ă©tant eux aussi incitĂ©s Ă  dĂ©velopper leurs compĂ©tences sanitaires organisationnelles, de coordination, de soins, etc.. Ainsi, il est jugĂ© bon d’avoir une plateforme enfant associĂ©e Ă  celle de l’adulte, pour [
] favoriser la prise en charge du parent si lui-mĂȘme il est en situation d’obĂ©sitĂ©. » AgnĂšs 40Cette rĂ©flexivitĂ© sur les pratiques familiales, par les questionnaires de CarnetS, dĂ©centre la problĂ©matique de l’enfant vers le parent, les rĂ©ponses fournies permettant au soignant de promouvoir un changement des comportements dans l’ensemble de la famille. Permettre au patient et Ă  son entourage de se questionner, je pense, sur des sujets qu’ils auraient pas forcĂ©ment l’habitude d’aborder, mĂȘme en consultation. Et le fait de traiter ces sujets [
] avec le parent [
] je pense que ça peut peut-ĂȘtre susciter certaines choses chez la personne [
] avoir plus d’impact. » Guillaume 41S’ils n’interrogent pas directement le parent, les deux autres outils essaient Ă©galement de favoriser cette rĂ©flexivitĂ© sur les comportements. Les comptes-rendus fournis par JeuEval sont ainsi un appui pour les soignants pour discuter des pratiques familiales. ApplicationAP interroge, par la mise en place d’objectifs sportifs pour l’enfant, la co-construction d’un cadre familial autour des pratiques physiques. En tant qu’accompagnateur et financeur des activitĂ©s, le parent est en effet un acteur-clĂ© dans les pratiques enfantines. 42Il s’agirait donc pour le RĂ©PPOP, au travers de ces deux vecteurs et en partant de la situation de l’enfant, d’asseoir une certaine forme de contrĂŽle sur les corps et les actions sanitaires des parents. Les fonctionnalitĂ©s dĂ©veloppĂ©es augmentent en effet les potentialitĂ©s d’échanges entre soignants et familles Ă  propos des comportements parentaux, en favorisant des comportements sains et favorables Ă  leur santĂ© et Ă  celle de leurs enfants. Nous pouvons donc envisager ces outils comme des produits construits dans une visĂ©e de gouvernement des corps Fassin & Memmi, 2015 et des conduites Dubuisson-Quellier, 2016 des parents Ă  distance. 43Ainsi, en s’adressant aux enfants, les concepteurs inscrivent dans les outils un imaginaire selon lequel les enfants obĂšses seraient entourĂ©s et soutenus dans leur dĂ©marche par une famille responsable, dont il s’agirait d’augmenter la participation. Pour autant, les fonctionnalitĂ©s concrĂštes des outils montrent que la famille reste au second plan dans cette dĂ©marche. Une mise en technologie dĂ©contextualisĂ©e des conditions de la participation 44FondĂ©e sur des conceptions mĂ©dico-centrĂ©es, qui n’interrogent pas le contexte social, l’utilisation de l’e-santĂ© pour favoriser de meilleurs comportements interroge toutefois sur son adĂ©quation avec la rĂ©alitĂ© du terrain. La difficile hybridation des expertises – technologiques, cliniques et d’usage – n’autorise en effet qu’une prise en compte partielle de certaines rĂ©alitĂ©s, aboutissant Ă  une restriction des rĂ©flexions et des Ă©changes quant aux conditions de cette participation familiale. De mĂȘme, les effets directs de ces technologies, tout comme l’impact du contexte social sur leurs utilisations, ne sont que peu envisagĂ©s lors du dĂ©veloppement malgrĂ© leur importance sur la prise en charge Ă©ducative et ses modalitĂ©s. Ces impensĂ©s nous interrogent quant Ă  une conception limitĂ©e et limitante de l’enfant, non questionnĂ© comme un individu particulier dans son contexte, mais comme un ensemble gĂ©nĂ©rationnel supposĂ© homogĂšne. L’impensĂ© des modalitĂ©s de prise en charge 45L’étude de ces outils amĂšne Ă  questionner plus directement l’impact de la mise en numĂ©rique sur le message promu par le RĂ©PPOP. L’idĂ©al d’un suivi adaptĂ© aux enfants et Ă  leurs familles, et permettant leur participation, semble en effet impactĂ© au cours du processus. Les outils offrent ainsi des possibilitĂ©s restreintes, voire simplistes, au regard du projet initial, de nombreux aspects impensĂ©s disparaissant au cours de la construction. 46Le premier impensĂ© est celui des conditions d’utilisation de l’outil tout au long du parcours de soin Ă  savoir les moments propices, les maniĂšres de le prĂ©senter et les besoins auxquels il rĂ©pond. Certaines rares informations semblent certes y faire rĂ©fĂ©rence JeuEval Ă©tant par exemple censĂ© permettre de valider les acquis au cours d’un suivi en ETP, quand CarnetS s’intĂ©grerait dans un suivi rĂ©gulier en libĂ©ral. Pour le reste, le flou persiste. Il n’existe ainsi aucune indication sur la nĂ©cessitĂ© d’une prise en charge prĂ©alable Ă  l’utilisation de ces outils, ou sur les compĂ©tences requises. La temporalitĂ© et leur place dans le processus de prise en charge, ne sont pas non plus questionnĂ©es, amenant les professionnels testeurs de ApplicationAP Ă  s’interroger sur le moment opportun pour leur introduction 47 VoilĂ , moi ma question c’était ça, est-ce qu’on ne recrĂ©e pas un truc dans lequel ils s’enferment, oĂč il y a que ça et c’est quelque part, c’est devenu une prise ne charge quelque part. VoilĂ , est-ce qu’on veut un suivi, juste longitudinal pour avoir des nouvelles post-cure ou est-ce qu’on veut les rendre autonomes et donc peut ĂȘtre que pendant six mois, et reprendre contact un an aprĂšs pour savoir oĂč ils en sont
 Ou est-ce que c’est vraiment une prise en charge, pas dĂ©guisĂ©e, qu’on maintient sur tant de temps ? » JĂ©rĂŽme, enseignant en activitĂ© physique adaptĂ© au sein d’un centre de rĂ©adaptation spĂ©cialisĂ© dans l’obĂ©sitĂ© pĂ©diatrique, testeur de l’application smartphone 48Sans dĂ©finition par le RĂ©PPOP d’un suivi numĂ©rique type », le flou persiste quant au temps Ă  y consacrer. Pourtant, ce critĂšre semble important et impacte l’investissement des soignants, qui, le cas Ă©chĂ©ant, peuvent s’inquiĂ©ter des effets de la multiplication des outils et des patients suivis, sur leurs pratiques professionnelles. Si j’arrive Ă  avoir, Ă  me prĂ©senter la charge que ça reprĂ©sente. Parce que si on en intĂšgre 500, ma question c’est comment on fait ? Ma question c’est ça. Et du coup
 Sachant que le travail, ça serait des enfants qui sont plus pris en charge ici, du coup c’est du travail, pour la structure, c’est un travail qui n’est pas valorisĂ© en termes de PMSI [codage de l’activitĂ© mĂ©dicale]. En termes de
 cotations et tout ça. » JĂ©rĂŽme 49Ensuite, l’absence de critĂšres permettant de dĂ©terminer quand l’enfant peut ĂȘtre considĂ©rĂ© comme compĂ©tent », ou autonome », ne permet pas de l’extraire de ce suivi intensif ». DerriĂšre la promotion de cette autonomie, sa quantification n’est ainsi pas questionnĂ©e, ni en termes d’appropriation de l’outil ni d’acquisition de compĂ©tences. Ces outils Ă©ducatifs ne subissent ainsi que peu d’évaluation, notamment sur leurs effets dans la prise en charge, et ce d’autant plus qu’ils ne font pas officiellement partie d’un programme d’ETP. 50Enfin, ces outils limitent parfois la conception globale de l’enfant, dĂ©fendue par le RĂ©PPOP. ApplicationAP par exemple, en ne traitant que de certains aspects – la pratique d’activitĂ© physique –, rĂ©duit l’enfant Ă  un mauvais bougeur ». Mais ça, j’en ai parlĂ© avec [Guillaume] rien n’était fermĂ©, on n’a créé un outil qu’APA et j’ai peur que dans la simplification du message, l’enfant
 on lui dit c’est bouger, manger, que le sport fait pas maigrir, machin, mais lĂ  au final c’est un outil que sport. » JĂ©rĂŽme L’impensĂ© de l’ñge 51Un autre impensĂ© majeur concerne ce qu’en reprenant le langage mĂ©dical nous pourrions appeler les critĂšres d’inclusion » et d’exclusion ». La question de l’ñge n’est ainsi abordĂ©e que dans JeuEval. Pourtant, certaines compĂ©tences, nĂ©cessaires Ă  l’utilisation des outils, sont extrĂȘmement liĂ©es Ă  l’ñge des enfants, et au niveau scolaire. C’est notamment le cas des capacitĂ©s de lecture et de comprĂ©hension des textes et des questions posĂ©es. Si certains enfants pris en charge sont trop jeunes pour avoir pu dĂ©velopper des capacitĂ©s suffisantes, d’autres plus ĂągĂ©s rencontrent des difficultĂ©s d’apprentissage fortes qui impactent leur capacitĂ© Ă  utiliser ces outils de façon optimale. Par ce qu’il y en a quand mĂȘme ils ont des lacunes enfin
 Donc, lĂ  il y a des jeunes, il y en a une [
] elle sait toujours pas oĂč est le biceps, elle a 15 ans
 Enfin, c’est pas grave, mais le biceps
 c’est vraiment ça, donc je me dis dans ces applications-lĂ  ça peut-ĂȘtre trĂšs compliquĂ©. Donc peut-ĂȘtre qu’il y ait aussi plusieurs formes selon les Ăąges, plusieurs applications. Plusieurs degrĂ©s. » Virginie, enseignante en activitĂ© physique adaptĂ©e, remplaçante au sein d’un centre de rĂ©adaptation spĂ©cialisĂ© dans l’obĂ©sitĂ© pĂ©diatrique, testeuse de l’application smartphone 52Or l’appropriation des connaissances et compĂ©tences, considĂ©rĂ©es comme prĂ©sentes dans ces outils, nĂ©cessite, comme cela est Ă©galement le cas dans un programme d’ETP traditionnel, des compĂ©tences initiales notamment de littĂ©ratie, et ce particuliĂšrement en santĂ© Margat et al. 2017. Ces compĂ©tences ne sont pourtant pas explorĂ©es ou reconnues comme des critĂšres d’inclusion nĂ©cessaires, bien qu’elles soient corrĂ©lĂ©es Ă  l’ñge, au niveau scolaire et au milieu social de l’enfant. 53Au-delĂ  des aspects de fond, l’adĂ©quation de la forme avec l’ñge du patient questionne. Certains designs semblent plus enfantins que d’autres. Le style des illustrations d’ApplicationAP semble par exemple destinĂ© Ă  des jeunes publics. CarnetS arbore au contraire une interface sobre et froide », aux antithĂšses des autres outils Ça reste quand mĂȘme
 trĂšs questionnaire
 c’est pas trĂšs
 trĂšs joli, c’est pas trĂšs ludique
 ouais c’est pas
 ça s’adapte pas en fonction de l’ñge
 oui, donc, c’est un peu dĂ©cevant. » AgnĂšs 54Pourtant la cible n’est dĂ©finie dans aucun des cas, comme le montre cet Ă©change de mails Ă  propos de CarnetS EnquĂȘtrice ça s’adresse aux enfants dĂšs quel Ăąge ? En thĂ©orie le parent peut-il gĂ©rer le compte enfant si jeune ? Mais les questionnaires enfants ils s’adressent Ă  quelle tranche d’ñge ?Guillaume Ce sont de bonnes questions, nous n’avons pas ou en tout cas pas dans mon souvenir dĂ©fini de pĂ©rimĂštre d’ñge pour lequel l’enfant devrait ĂȘtre en autonomie ou avec l’aide de son parent. On peut en reparler lundi en Ă©quipe. DĂ©solĂ© ça ne t’aide pas beaucoup, mais ça reflĂšte un peu la mĂ©thodo du projet
 » 55Cette absence de catĂ©gorisation va Ă  l’encontre des prĂ©occupations autour de l’évolution de l’enfant, et donc les principes d’adaptation du RĂ©PPOP. Dans le cadre de CarnetS, certaines difficultĂ©s de coordination entre l’équipe de coordination et les partenaires technologiques sont Ă  l’origine de cette absence. L’idĂ©e d’un compte spĂ©cifique pour les adolescents, comprenant des questionnaires des versions adulte et enfant, n’est pas retenue, car les incomprĂ©hensions avec l’équipe technique rendent complexe la crĂ©ation d’un contenu hybride. Pourtant, cela interroge, comme nous l’avons vu prĂ©cĂ©demment, sur la place du parent dans la prise en charge, qui pourrait ĂȘtre contraignante pour l’adolescent. 56Les difficultĂ©s initiales Ă  construire des dĂ©terminants pour catĂ©goriser les enfants apparaissent Ă©galement dans l’application numĂ©rique des profils, qui tendent Ă  ĂȘtre uniformisĂ©s et isolent l’enfant » dans une tranche d’ñge particuliĂšre, une gĂ©nĂ©ration, et en dehors de tout autre espace social. L’impensĂ© du contexte social 57Enfin, ces outils supposent une participation Ă©largie et une appropriation simple ou automatique de l’e-santĂ©, sans considĂ©ration pour les conditions sociales d’usage des enfants. 58D’une part, le numĂ©rique est prĂ©sumĂ© comme ayant une place centrale au sein des familles et des pratiques de l’enfant. Le numĂ©rique serait un actant central, Ă  l’intersection des diffĂ©rentes sphĂšres de l’enfant santĂ©, famille, loisir, etc., et reprĂ©senterait dĂšs lors un moyen privilĂ©giĂ© de faire entrer la question de l’obĂ©sitĂ© dans ces diffĂ©rentes sphĂšres. Cette centralitĂ© ne va pas de soi, et interroge les cadres Ă©ducatifs parentaux, notamment concernant l’usage des Ă©crans. Elle semble en effet aller Ă  l’encontre des recommandations de santĂ© publique, qui conseillent de restreindre l’usage de ces outils pour limiter la sĂ©dentaritĂ© des enfants. Ce paradoxe est d’ailleurs pointĂ© du doigt par les professionnels de terrain En mĂȘme temps c’est, d’un cĂŽtĂ© c’est gĂ©nial et d’un autre c’est super complexe de pousser un enfant Ă  rester assis derriĂšre un ordinateur au dĂ©but
 pour reprendre le truc et lui dire “bon il faut pas rester devant l’écran” rires. » Marion, enseignante en APA, bĂ©nĂ©vole dans une association, mĂšne des ateliers en APA 59D’autre part, la question de l’ancrage social des utilisateurs n’est jamais abordĂ©e dans les phases de dĂ©veloppement. L’évidence du numĂ©rique cache les questions autour de l’équipement des familles, ou les compĂ©tences – numĂ©riques, mais Ă©galement scolaires – nĂ©cessaires Ă  leur utilisation. Ainsi, quand il est interrogĂ© sur d’éventuelles barriĂšres Ă  l’utilisation d’outils numĂ©riques, l’un des membres du RĂ©PPOP en charge de ces projets livre une rĂ©ponse ambivalente, appuyĂ©e sur des reprĂ©sentations préétablies. Et ouais
 AprĂšs ils prennent tous le temps de remplir les papiers de la CAF sur internet, hein. Tu vois ? Il y a de plus en plus de choses qui se font en ligne, donc les gens
 utilisent de plus en plus ces outils informatiques aprĂšs Ă  voir, est-ce que dans les catĂ©gories sociales un peu dĂ©favorisĂ©es c’est fait autant que
 peut-ĂȘtre pas. Peut-ĂȘtre qu’ils vont plus encore
 au contact
 je sais pas. » Guillaume 60Comme pour les enfants supposĂ©s indigĂšnes du numĂ©rique, la question du numĂ©rique balaye les interrogations quant Ă  l’origine sociale populaire des familles Charles 2007. Pourtant, moins dotĂ©es en ressources scolaires et Ă©conomiques, elles disposent et usent diffĂ©remment ces outils Granjon et al. 2009, ce qui amĂšne Ă  douter des possibilitĂ©s d’appropriation de ces outils RĂ©gnier 2018. Cela interroge d’autant plus que nous savons que les messages prĂ©ventifs sont plus aisĂ©ment reçus par les groupes sociaux les plus proches des producteurs des messages RĂ©gnier et Masullo 2009. 61Le dĂ©veloppement de ces outils d’e-santĂ© repose donc sur une succession d’impensĂ©s, restreignant voire transformant les modalitĂ©s de prise en charge promues par le RĂ©PPOP. Ici, les diffĂ©rents facteurs permettant l’appropriation par les enfants de ces outils Ă©ducatifs ne sont pas pris en compte. Ainsi les questions de littĂ©ratie en santĂ©, de cadre familial, de milieu social, etc. sont invisibilisĂ©es dans ce processus. Les impensĂ©s crĂ©ent finalement un effet de gĂ©nĂ©ration », en envisageant l’enfant » comme un ensemble, une catĂ©gorie floue et peu spĂ©cifique. Or, ce manque d’adaptation aux problĂ©matiques spĂ©cifiques de chaque enfant interroge quant aux rĂ©elles possibilitĂ©s de participation. Le numĂ©rique reproduit finalement l’impensĂ© de la complexitĂ© des publics cibles au mĂȘme titre que nombreux programmes de prĂ©vention. Penser les enfants » n’est possible qu’à la condition de dĂ©placer le regard de la pĂ©dagogie vers l’usage des outils et la diffĂ©renciation des pratiques. Conclusion 62Trois aspects ressortent ainsi de ces projets d’e-santĂ© portĂ©s par le RĂ©PPOP. Tout d’abord, Ă  l’opposĂ© d’une dĂ©marche d’empowerment du patient, ces outils sont au contraire porteurs d’injonctions, et diffusent des normes d’autonomie et de modifications des comportements sanitaires. Ensuite, alors que le RĂ©PPOP dĂ©fend une prise en charge Ă©ducative, portĂ©e par une participation accrue des enfants et des familles, il ressort que ces outils construits sans concertation avec les familles, restent trĂšs mĂ©dico-centrĂ©s, et favorisent une reproduction de la mise Ă  distance de l’enfant et des parents, classique de la relation soignant-soignĂ© Tourette-Turgis et Thievenaz 2012. Enfin, cette absence d’hybridation semble avoir entraĂźnĂ© une sĂ©rie d’impensĂ©s Ă  propos des conditions de participation et d’utilisation des outils, questionnant quant Ă  la reproduction des inĂ©galitĂ©s sociales de santĂ©. 63Ces normes s’adressent ainsi Ă  une catĂ©gorie d’usagers relativement stĂ©rĂ©otypĂ©e qu’est l’enfant obĂšse ». Ainsi, en s’appuyant sur les reprĂ©sentations professionnelles, les outils vĂ©hiculent des conceptions gĂ©nĂ©ralistes, voire naĂŻves, de l’enfant ». On voit donc apparaĂźtre un rĂ©el effet de gĂ©nĂ©ration », dans lequel tous les usagers de cette tranche d’ñge – pourtant assez large puisque la cible est rarement dĂ©finie – sont considĂ©rĂ©s comme connectĂ©s, compĂ©tents, responsables et soutenus par une famille investie. Sans rĂ©elle prise en compte dans ces outils de la complexitĂ© et du contexte social des individus, ces derniers reposent sur de nombreux impensĂ©s, Ă  l’inverse de la prise en charge proposĂ©e et promue lors des programmes d’ETP. 64Nous pouvons en dĂ©finitive nous interroger sur la capacitĂ© de l’e-santĂ© Ă  rĂ©pondre aux idĂ©aux de participation, et aux promesses entourant initialement son dĂ©veloppement. Sans hybridation des expertises, professionnelles et profanes, l’e-santĂ© ne fait que reproduire les reprĂ©sentations stĂ©rĂ©otypĂ©es des acteurs qui la construisent. Elle implique Ă©galement de rĂ©flĂ©chir sur les enjeux professionnels auxquels elle rĂ©pond et qui ne vont pas toujours de pair avec la dĂ©mocratie sanitaire. La promotion de la participation, dĂšs la conception des outils, semble pouvoir ĂȘtre une solution pour rĂ©duire la portĂ©e des reprĂ©sentations des soignants, en demandant aux usagers de s’exprimer sur les rĂ©els besoins Grosjean et al. 2019. Dans le cas contraire, et cet article l’illustre Ă  la suite d’autres auteurs MayĂšre 2017, le risque de reproduction des inĂ©galitĂ©s sociales de santĂ© par le numĂ©rique demeure.
Sanseux nous ne serions pas lĂ . Ils sont Ă  l’origine d’une part importante de notre gĂ©nome. La plupart d’entre ceux que nous croisons sur notre chemin ne sont pas pathogĂšnes. Apprenons Ă  ne pas les redouter systĂ©matiquement et nous serons encore plus efficaces pour nous protĂ©ger des rares qui sont vraiment dangereux pour l’homme.

On raconte que les lĂ©gendes sont faites de rĂ©cits fantastiques qui perdurent Ă  travers les Ăąges. À l’instar de l’Atlantide ou de la lĂ©gende du Roi Arthur, le mystĂšre du Triangle des Bermudes a l'Ă©toffe des lĂ©gendes. Depuis les annĂ©es 1950, cette zone gĂ©ographique de 500 000 kilomĂštres carrĂ©s situĂ©e entre la Floride, Porto Rico et l'archipel des Bermudes, est tristement cĂ©lĂšbre pour les disparitions rĂ©pĂ©tĂ©es de navires et d’avions. En moyenne, on dĂ©nombre 4 avions et 20 bateaux qui disparaissent mystĂ©rieusement chaque annĂ©e. Pendant longtemps, les rĂ©cits de marins se sont avĂ©rĂ©s trop imprĂ©cis pour que le phĂ©nomĂšne ne soit Ă©tudiĂ© sĂ©rieusement. Diverses thĂ©ories farfelues ont alors Ă©mergĂ©, allant du piĂšge tendu par des extraterrestres Ă  l'existence d’une porte menant vers une autre dimension. Aujourd’hui, deux explications plus sĂ©rieuses sont avancĂ©es par les scientifiques pour tenter d’expliquer ces phĂ©nomĂšnes. GrĂące aux nouvelles technologies et aux progrĂšs rĂ©alisĂ©s dans le domaine de l’hydrographie, scientifiques et plongeurs peuvent recourir aux sonars, permettant la visualisation des fonds marins avec prĂ©cision, avec une large couverture. En fĂ©vrier 2020, une Ă©pave a Ă©tĂ© retrouvĂ©e quatre-vingt-quinze ans aprĂšs sa disparition. Les scientifiques ont ainsi pu analyser la cartographie du plancher ocĂ©anique de cette zone de l’Atlantique, rĂ©vĂ©lant ainsi que les Bermudes se trouvent au sommet d’une montagne sous-marine de prĂšs de 4 000 mĂštres de haut. L’étude de la composition et de la texture du fond marin montre Ă©galement de nombreux rĂ©cifs, formĂ©s par l’accumulation d’algues, de coquilles et d’épaisses couches de calcaires. Ce paysage accidentĂ© est accompagnĂ© d’abysses pouvant atteindre 8 000 mĂštres de profondeur. Pour comparaison, la fosse des Mariannes, le point le plus profond de la croĂ»te terrestre, se trouve Ă  10 994 mĂštres de profondeur. Ces caractĂ©ristiques topologiques conjuguĂ©es Ă  divers phĂ©nomĂšnes mĂ©tĂ©orologiques pourraient donc expliquer la cause de ces disparitions. Tom Iliffe, professeur de biologie marine, avait d’ailleurs rĂ©vĂ©lĂ© l’existence de tourbillons aspirants aprĂšs avoir plongĂ© dans la zone. Les tourbillons sont Ă©vidents, il y a d’immenses tunnels avec une trĂšs forte puissance d’aspiration. » Ce phĂ©nomĂšne, appelĂ© thĂ©orie des tourbiĂšres », est souvent observĂ© dans les environnements de roches calcaires, semblables aux rĂ©cifs du Triangle des Bermudes. Un trĂ©sor Ă©quivalent Ă  205 millions d'euros dĂ©couvert dans une Ă©paveLe Triangle des Bermudes se trouve ĂȘtre Ă©galement l’épicentre d’une activitĂ© mĂ©tĂ©orologique particuliĂšrement violente. Point de rencontre d’ouragans, de tempĂȘtes Ă©quatoriales et d’orages provenant de la cĂŽte mexicaine, de nombreuses microrafales de vent soufflant Ă  plus de 270 km/h sont Ă  l’origine de vagues aux dimensions rares. L'ocĂ©anographe britannique Simon Boxall, de l'universitĂ© de Southampton, explique que ces vagues, ou ces murs d'eau », comme ils sont souvent dĂ©crits, peuvent atteindre les 30 mĂštres de haut et sont capables de faire chavirer des navires de grande taille. Ces vagues abruptes, appelĂ©es vagues scĂ©lĂ©rates », apparaissent souvent au sein d'un mouvement de vagues aux ondulations normales. La rĂ©partition de ces vagues scĂ©lĂ©rates Ă  l'Ă©chelle du globe est cependant encore mal connue des scientifiques aujourd’hui mais apportent un Ă©clairage au mystĂšre qui entoure les disparitions dans le Triangle des Bermudes. MalĂ©dictions autour du monde Bande annonceDimanche soir Ă  sur la chaĂźne National Geographic, retrouvez un Ă©pisode inĂ©dit de MalĂ©dictions autour du monde.

DvLqE2f.
  • 48qemqu3n3.pages.dev/337
  • 48qemqu3n3.pages.dev/172
  • 48qemqu3n3.pages.dev/349
  • 48qemqu3n3.pages.dev/262
  • 48qemqu3n3.pages.dev/352
  • 48qemqu3n3.pages.dev/157
  • 48qemqu3n3.pages.dev/6
  • 48qemqu3n3.pages.dev/294
  • 48qemqu3n3.pages.dev/392
  • charlotte et rĂ©my obĂ©sitĂ© que sont ils devenus